AUCUNE ALTERNATIVE ? - Le fabricant de pneumatiques a estimé ce lundi que seul le projet de cessation totale d'activité de son site de Béthune permettrait "de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe". Un scénario qui va être contre-expertisé.
"Nous ne voulons pas tomber dans la fatalité." Le gouvernement va mandater un cabinet de conseil pour "contre-expertiser" l'ensemble des scénarios qui ont été étudiés par Bridgestone avant de prendre la décision de fermer son usine de Béthune dans le Pas-de-Calais, a annoncé lundi la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, à la sortie d'une réunion de crise avec la direction du groupe, des élus locaux et des représentants des salariés.
Ce travail "nous permettra non seulement de regarder ces scénarios mais également (...) de soumettre des scénarios alternatifs autour de cette technologie du pneu", a-t-elle encore déclaré refusant de "se soumettre à cette décision".
"Toutes les solutions" à l'étude
Un peu plus tôt, la direction de Bridgestone a de son côté indiqué que la fermeture du site de Béthune était "la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe". Et le groupe de préciser que "toutes les solutions alternatives possibles" ont été étudiées, "notamment celle de nouveaux investissements pour une production de pneus différents à Béthune".
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Bridgestone a assuré cependant "rechercher des entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région". Le groupe s'engage également à soutenir la mise en œuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrents.
Parallèlement, Bridgestone entend proposer "un plan d’accompagnement adapté à chaque salarié, incluant des mesures de pré-retraite sans coût pour la collectivité, mais aussi des mesures encourageant les reclassements au sein des autres activités de Bridgestone en France et favorisant les reclassements externes".
Laurent Dartoux, président de Bridgestone pour la zone Europe, Russie, Moyen-Orient, Inde et Afrique a précisé qu'aucun salarié ne sera laissé "sans emploi ou sans accompagnement adapté et personnalisé".