Fermeture de Bridgestone Béthune : l'État se dit "prêt à investir" pour sauver l'emploi

par Cédric INGRAND
Publié le 13 octobre 2020 à 12h48
Fermeture de Bridgestone Béthune : l'État se dit "prêt à investir" pour sauver l'emploi
Source : DENIS CHARLET / AFP

OPTIONS - La promesse est encore au conditionnel mais, après un mois d'incertitude, l'État s'engage à accompagner la reprise de l'usine de Béthune, quitte à financer une partie de l'opération.

L'engagement n'est pas chiffré, mais les mots sont lâchés. Dans un entretien à nos confrères de LCP, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie, l'a expliqué : "Il n'y a aucun doute sur le fait que si on avait la capacité à trouver un équilibre avec Bridgestone, on mettrait de l'argent. Investir aujourd'hui pour relocaliser des productions, c'est ce que nous faisons."

Un pas fait par l'exécutif qui permet de repousser les scénarios de reprise et le passage au tribunal de commerce, pour se concentrer sur toutes les pistes possibles de maintien de l'activité, sous la bannière Bridgestone. "Toutes les options sont ouvertes", affirme  Agnès Pannier-Runacher.

Un changement du cœur d'activité ?

Parmi les scénarios les plus couramment envisagés, une modification du type de pneus que produit l'usine de Béthune, dont les pneumatiques pour véhicules légers souffrent de la concurrence des marques chinoises, entre autres. 

Bridgestone : peut-on sauver l'usine de Béthune ?Source : JT 20h Semaine

Solutions les plus logiques : passer à des pneus de plus grande taille, pour les poids lourds, l'agriculture ou l'industrie, mais aussi envisager des produits plus complexes - et surtout plus chers. Ou encore modifier le cœur de l'activité, pour envisager des métiers périphériques au pneumatique, dans la logistique, le recyclage, voire tout autre chose.

Seul but avoué : garder l'usine ouverte, et "donner un avenir" à l'ensemble des salariés "qui sont aujourd'hui dans l'usine", promet la ministre. Ces derniers jours, Agnès Pannier-Runacher, le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, et le maire de Béthune Olivier Gacquerre, se sont dits prêts à se rendre à Tokyo pour discuter avec le PDG de Bridgestone de ces options de sortie de crise. Une issue positive

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