General Electric supprime plus de 1000 emplois : coup de tonnerre à Belfort

Publié le 29 mai 2019 à 7h38, mis à jour le 29 mai 2019 à 7h44

Source : JT 20h Semaine

PLAN SOCIAL - Le géant américain a annoncé la suppression d'un emploi sur quatre sur son site de Belfort, mardi 28 mai. Une nouvelle qui a surpris par son ampleur et "assommé" les salariés.

Le gouvernement et les syndicats s'y attendaient, mais le choc est rude. Le groupe General Electric va supprimer plus d'un millier de postes, principalement sur son site de Belfort (d'autres interviendront à Boulogne-Billancourt). Un chiffre qui représente un quart des effectifs, là où les prévisions les plus pessimistes prévoyaient la fermeture d'environ 800 postes. 

"On est assommé"

Particulièrement touchée, sur les installations belfortines qui emploient 4300 salariés, l'entité turbines à gaz, pour laquelle 792 suppressions ont été annoncées. "C'est catastrophique pour la région et c'est dommage pour le savoir-faire, déjà que les compétences techniques se perdent", se désespérait auprès de l'AFP un salarié qui a préféré conserver l'anonymat. "On est assommé", constate un autre qui, après le départ de l'hôpital, craint l'intensification d'un cercle vicieux : "Avec tous ces départs, les commerçants vont souffrir". 

Côté politique, c'est la combativité qui prime, dans un volontarisme qui n'est pas sans faire penser aux cas de l'usine Ford de Blanquefort ou celle d'Ascoval. "Oui, nous sommes prêts à nous battre à vos côtés", a ainsi assuré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans une réponse au député local Michel Zumkeller (UDI). Si le patron de Bercy se voulait réaliste sur les raisons de cette annonce ("un effondrement des commandes de turbines à gaz"), il a préféré parler de l'avenir des salariés : "Nous veillerons à ce que chacun des salariés bénéficie d'un accompagnement personnalisé."

Un timing discuté

Quel avenir pour eux ? S'il reconnait qu'il n'y a "pas de garantie pour éviter les licenciements secs", Bruno Le Maire a esquissé quelques pistes, valables pour "quelques dizaines de salariés" : "Certains d'entre eux [pourraient] retrouver une place dans la construction du TGV du futur". Une chose est sûre : au-delà du paiement des indemnité qui iront à chaque salarié, General Electric devra passer à la caisse après son annonce , devant payer 5 millions d'euros au titre de la revitalisation du territoire, voire plus, a appris l'AFP auprès de Bercy.

Face à ce discours, les élus locaux et les salariés ne décoléraient pas face au timing de l'annonce, soupçonnant en creux le gouvernement d'avoir demandé au géant industriel de la retenir jusqu'au lendemain des élections européennes, ce qui aurait eu pour effet de prémunir la liste de la majorité d'un écart plus lourd avec le Rassemblement national, arrivé en tête dimanche 26 mai.

Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 20H du 28/05/2019 présenté par Gilles Bouleau sur TF1. Vous retrouverez au programme du JT de 20H du 28 mai 2019 des reportages sur l'actualité politique économique, internationale et culturelle, des analyses et rebonds sur les principaux thèmes du jour, des sujets en régions ainsi que des enquêtes sur les sujets qui concernent le quotidien des Français.


La rédaction de TF1info

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