EDUCATION - Selon RTL, près de 4000 enseignants ont fait l'objet de sanctions diverses, dont des blâmes et des retenues sur salaire, en raison de leur "grève des notes" lors du bac 2019 contre la réforme du lycée.
Les sanctions sont tombées au fil de l'eau. Près de 4000 enseignants auraient fait l'objet de sanctions pour avoir participé à la "grève des notes" en bloquant ainsi près de 100.000 copies lors du baccalauréat 2019, selon une information publiée dimanche par RTL.
Ces correcteurs du bac mobilisés contre la réforme du lycée ont écopé de sanctions diverses, selon la radio. Ceux qui avaient refusé de surveiller les épreuves et ceux n'avaient pas rendu les copies dans les temps en juillet 2019 - des obligations de service - ont subi des retenues sur salaire entre septembre et janvier, soit un trentième de leur rémunération par jour de grève.
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Avertissements et blâmes
En outre, selon RTL, 500 enseignants ont fait l'objet d'un rappel à leurs obligations professionnelles, et 50 d'entre eux ont reçu un avertissement ou un blâme, qui correspondent au premier échelon des sanctions disciplinaires dans la fonction publique, qui en comptent quatre.
Le blâme est inscrit au dossier du fonctionnaire et effacé automatiquement au bout de trois ans, si aucune sanction n'est intervenue pendant cette période. Comme toutes les sanctions administratives, il peut faire l'objet de recours.
En juillet dernier, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait jugé "sacrilèges" les actions entreprises par ces enseignants, promettant qu'elles seraient jugées "à froid, selon les procédures prévues, au cas par cas et rectorat par rectorat".