Grève : Valérie Pécresse menace de ne pas payer la RATP si le service minimum n'est pas assuré

par Claire CAMBIER
Publié le 12 septembre 2019 à 9h46, mis à jour le 12 septembre 2019 à 10h42

Source : TF1 Info

JOURNÉE NOIRE - La présidente d'Île-de-France Mobilités, autorité organisatrice des transports dans la Région, a annoncé qu'elle ne paierait pas la RATP pour la journée du vendredi 13 septembre si le service minimum n'était pas assuré. Le contrat liant les deux institutions impose un service de 50% du trafic habituel sur l'ensemble du réseau.

Ce vendredi 13 septembre 2019 s'annonce comme une journée noire pour les usagers de la RATP. En raison d'une grève des agents qui contestent la réforme de leur régime de retraite, 10 lignes de métro sur 16 seront fermées. Le trafic sur le reste du réseau sera extrêmement perturbé, sur les lignes de métro, de RER, de bus ou de tramway. 

Annoncé compliqué pour les voyageurs, ce vendredi pourrait également coûter cher à la RATP. Et pour cause, l'autorité en charge des transports dans la région Ile-de-France nous a fait savoir qu'elle ne paierait pas l'entreprise de transports, et ce pour l'ensemble de la journée, si le service minimum n'était pas assuré. Une décision prise par Valérie Pécresse, présidente de la structure. Mais qu'entend-elle par service minimum ? "Le contrat qui lie la RATP et Île-de-France Mobilités impose un service minimum de 50% du trafic habituel en heures de pointe sur l'ensemble du réseau", nous explique l'institution régionale. Les prévisions pour ce vendredi sont bien en deçà. 

Ce contrat se chiffre à plus de 3 milliards d'euros par an, selon Île-de-France Mobilités. Une journée représente donc plusieurs millions d'euros. Un coup dur pour la RATP.

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Cette décision s'inscrit dans une volonté de renforcer l'offre de transports dans la région, en limitant les perturbations. Valérie Pécresse a ainsi réclamé cet été, lors des discussions sur la nouvelle loi Mobilités, "que le préavis de grève passe de 48 heures à 72 heures", indique Île-de-France Mobilités. Un amendement qui lui a été refusé. Toujours dans le cadre de cette loi, la présidente de la région souhaite que soit étudié un service obligatoire de 100% du trafic habituel pendant les heures de pointes. A l'entreprise de s'organiser les jours de grève. 

La demande semble difficilement réalisable. "Si la mobilisation est forte, vous pensez que la direction peut trouver facilement des personnes ayant le permis pour conduire un métro ?", demande le syndicat Sud RATP. Actuellement, un accord d'entreprise permet à la société de transports de réaffecter des cadres non-grévistes aux postes de conducteur. Une mesure qui permet de limiter les perturbations mais qui connait ses limites.


Claire CAMBIER

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