Marseille : Groupama retire l'assurance effondrement d'un immeuble situé rue d'Aubagne

Publié le 5 décembre 2018 à 15h24
Marseille : Groupama retire l'assurance effondrement d'un immeuble situé rue d'Aubagne
Source : GERARD JULIEN / AFP

SOCIAL - Un immeuble marseillais situé en face de ceux dont l'écroulement a fait huit morts il y a un mois va être privé d'assurance contre les risques d'effondrement, au grand désarroi des propriétaires, indique une société d'assurance à l'AFP.

C'est une problématique de plus que les habitants du quartier de Noailles vont devoir gérer : la société d'assurance Groupama a adressé un courrier au syndic d'un immeuble situé en face de ceux dont l'écroulement a fait 8 morts le mois dernier, indiquant qu'"à la suite des événements survenus (...) rue d'Aubagne à Marseille", Groupama a décidé "du retrait de la garantie 'effondrement'" de cet immeuble. 

La garantie "effondrement" sera retirée en février prochain

La société indique que la garantie sera retirée au prochain renouvellement de contrat, à savoir, en février prochain. Cette décision est, comme on l'imagine, assez mal perçue, du côté de certains propriétaires de ces immeubles marseillais. "C'est une claque", raconte Virginie Vallier, l'une des propriétaires habitant l'immeuble, à l'AFP. "Les assurances, elles servent à quoi ?", se demande cette Marseillaise. Elle raconte qu'elle se débat dans l'administration depuis l'évacuation de son immeuble, qui d'après elle, ne souffrait d'aucune anomalie. 

Dans un courrier, publié sur la page Facebook du collectif du 5 novembre, le syndic explique que la garantie effondrement se terminera au 31 janvier 2019 et que le syndic lui a précisé que l'assureur avait le droit de retirer sa garantie contre l'effondrement car elle n'est pas obligatoire. Plus surprenant encore, certains assureurs contactés réclament désormais un montant de prime "multiplié par 6 ou 7".

En tout, 199 immeubles ont été évacués à Marseille après le drame de la rue d'Aubagne il y a un mois, soit 1.561 personnes, certains dans des immeubles en état de "péril", d'autres uniquement par précaution car situés près des lieux du drame. Parmi elles, les propriétaires occupants, parfois modestes, se plaignent de ne pas être pris en charge de la même façon que les locataires et redoutent notamment de devoir rembourser les dizaines de nuitées d'hôtel avancées par la ville. Mardi soir, la municipalité a annoncé que 70 habitants avaient obtenu l'autorisation de regagner leur logement, dans 18 de ces immeubles évacués.


La rédaction de TF1info

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