CASSE – Sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris, les commerçants ont commencé à évaluer leurs pertes, alors que les stigmates des affrontements lors de la manifestation des gilets jaunes sont toujours visibles.
Jeudi dernier, les illuminations de Noël étaient inaugurées avec faste sur les Champs-Elysées. Mais en ce début de semaine, c’est surtout les dégâts causés lors de la manifestation des gilets jaunes samedi 24 novembre que l’on remarque sur la plus belle avenue du monde. Des véhicules incendiés, des boutiques et des restaurants saccagés…
Au total, les vitrines de trois restaurants et de 32 enseignes ont été prises pour cibles, soit deux établissements sur trois. Les casseurs s’en sont notamment pris aux boutiques de luxe. Des témoins ont filmé des scènes de pillage : à la boutique Dior, les préjudices et dégâts sont estimés à plus d’un million d’euros.
Sur toute l’avenue, les commerçants ont commencé à évaluer les pertes. Pizzeria ou kiosque à journaux, partout le manque à gagner est considérable. "Entre samedi et dimanche, on estime qu’on a fait un week-end à -80% par rapport au week-end de référence de l’année précédente", déclare ainsi Edouard Lefebvre, délégué général du comité des Champs-Elysées.
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La facture s’annonce donc salée. Et les contribuables vont devoir participer pour la payer, pour réparer les dégâts sur la voie publique : une dizaine d’abribus et une douzaine de feux tricolores ont été cassés.