Les agriculteurs expriment leur détresse : une centaine de blocages et barrages filtrants attendus ce mardi

Publié le 8 octobre 2019 à 9h20, mis à jour le 10 octobre 2019 à 11h04

Source : TF1 Info

MOBILISATION - Ce mardi, une centaine de blocages sont à prévoir en France, dont de nombreux en Île-de-France, en raison de la mobilisation des agriculteurs, protestant contre l'agribashing, les distorsions de concurrence et les accords de libre-échange. Le mouvement est lancé à l'initiative de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs.

Le trafic francilien est fortement perturbé ce mardi. A l'appel des syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs, près d'une centaine d'actions de blocages sont en cours en France, notamment des barrages filtrants et autres rassemblements. Cette mobilisation, forte en région parisienne, s'effectue sous le slogan "France, veux-tu encore de tes paysans ?", à l'appel de la FNSEA.

Ainsi, en Île-de-France, trois départements sont impactés, à savoir les Yvelines, sur l'A10 et l'A11 au niveau d'Allainville aux Bois et Ablis, l'Essonne au niveau de l'A6, de la RN20 (Angerville, Pont d'Etampes) et la RN118 (cuvette d'Orsay), et le Val d'Oise, sur la RN14 (Villeneuve Saint-Martin, pont de Villeneuve) et la RN104 (Villiers Le Sec). Au total, 200 tracteurs étaient mobilisés selon la FDSEA, dans le  Val-d'Oise, les Yvelines, l'Essonne, le Val-de-Marne et en Seine-et-Marne.

Les principaux axes routiers français bloqués ?

Sur sa page Facebook lundi, le syndicat des Jeunes Agriculteurs avait annoncé la couleur : "Presqu’une centaine d’actions sur tout le territoire vont rassembler les JA avec les FDSEA demain pour pousser notre cri de détresse et dialoguer avec les citoyens. Fiers de vous, jeunes, dans ces moments où le monde agricole a besoin de votre énergie." Avant de rappeler les trois axes de leur mobilisation, à savoir l'"agribashing", à savoir un dénigrement de la profession d'agriculteur, "les distorsions de concurrence" et les "accords de libre-échange".

Outre l'Île-de-France, les agriculteurs appelaient entre 11h et 14h ce mardi à bloquer les principaux axes routiers du pays. Ce mouvement intervient quelques jours après la visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'élevage à Cournon, dans le Puy-de-Dôme, où le chef de l'Etat avait déclaré "comprendre" la colère agricole.

Dans l'ensemble du Bas-Rhin, peu avant 13h, plus de 500 tracteurs étaient en train de converger vers cinq points de blocage, essentiellement sur les autoroutes A35 et A4, générant "plusieurs kilomètres de bouchons" derrière les convois, sans qu'aucun autre incident n'ait été relevé, a-t-on appris auprès de la préfecture. Dans le Haut-Rhin, environ 120 tracteurs bloquaient la jonction entre l'A35 et l'A36.

Une centaine de tracteurs ont convergé vers des points de ralliement dans la Marne, tandis que plusieurs dizaines de tracteurs bloquaient les villes de Toulouse, Montauban et Agen, dans le Sud-Ouest. Des blocages avaient également lieu en Ille-et-Vilaine, autour de Calais, de Caen ou de Dijon. Dans l'Hérault et dans le Vaucluse, entre 30 et 50 agriculteurs étaient partis de l'entrée d'autoroute d'Avignon Sud pour effectuer une opération escargot sur les trois voies de l'A7.

Invitée de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin, la présidente du FNSEA a déclaré : "Aujourd’hui nous tirons la sonnette d’alarme. Le monde agricole est profondément affecté par le climat ambiant. Nous avons tout pour réussir, encore faut-il que nos dirigeants accompagnent ce potentiel. Nous demandons de la considération et des décisions."


La rédaction de TF1info

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