RENDEZ-VOUS - Des milliers de personnes ont défilé ce samedi après-midi à Paris pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles, réclamant la fin de "l'impunité des agresseurs" et "des moyens financiers suffisants", à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes.
Sur les banderoles, on peut lire "Ras le viol", "la voix des femmes brise le silence", "Non c'est non". Des manifestant(e)s scandent "les femmes, la lutte, la liberté" au son des tambours. Des milliers de personnes ont défilé à Paris au départ de la place de l'Opéra ce samedi pour dire "stop aux violences sexistes et sexuelles". Des personnalités d'horizons divers, parmi lesquelles les comédiennes Muriel Robin, Eva Darlan, Vanessa Demouy et Juliette Arnaud, se sont jointes à la marche parisienne.
Selon la préfecture de police de Paris, 12 000 personnes ont participé à la marche parisienne de ce samedi. Les organisatrices affirment que 30 000 personnes étaient présentes dans la capitale.
"Je suis là pour soutenir toutes les victimes et continuer ce combat qui a commencé bien avant moi. J'avais promis que je viendrai, je suis à ma place", a déclaré, foulard violet au bras, Muriel Robin, qui avait réuni plus d'un millier de femmes à Paris en octobre contre les violences conjugales. Eva Darlan a, elle, souhaité être là "pour porter la voix des femmes qui n'ont pas accès aux médias". "Il y a un moment, ce serait bien qu'on nous entende. On le dit gentiment mais on va le dire très fort et toutes ensemble", a dit Vanessa Demouy.
Notre reporter Felicia Sideris est sur place dans le cortège.
@LCI vous parlait du #ThisIsNotConsent en Irlande la semaine dernière : https://t.co/2gDdX6pPrI — Felicia Sideris (@felicia_sidx) 24 novembre 2018
Face à la violence de ce que subissent les femmes au quotidien, certains ont choisi de se mobiliser en musique avec des instruments aux couleurs de la marche : violet. #NousToutes pic.twitter.com/y3GYAB8qys — Felicia Sideris (@felicia_sidx) 24 novembre 2018
‘’Violeur, t’es foutu, toutes les femmes sont dans la rue’’ entonne la foule. En France, plus de 80.000 viols sont commis chaque année par des hommes selon les estimations du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) #NousToutes pic.twitter.com/dvw5mpwtWI — Felicia Sideris (@felicia_sidx) 24 novembre 2018
À près de 2kms des Champs Elysées, la foule est violette sur la place de l’opéra. Plus jeune et plus féminine, elle se réunit contre les violences sexuelles contre les femmes #NousToutes pic.twitter.com/Q69XmlPvTK — Felicia Sideris (@felicia_sidx) 24 novembre 2018
Ici, les panneaux sont nombreux. ‘’Ras le viol’’, ‘‘stop au sexisme’’, ‘’oui c’est oui, non c’est bon’’. A l’unisson, les manifestantes et manifestants entonnent un : ‘’Une pour toutes, toutes pour une.’’ pic.twitter.com/qUEQV00QrH — Felicia Sideris (@felicia_sidx) 24 novembre 2018
En raison de la mobilisation annoncée des Gilets jaunes, le cortège, qui devait s'élancer de la place de la Madeleine, a été déplacé à Opéra. Les organisatrices réclament des mesures ambitieuses et des moyens financiers suffisants pour que l’action publique mette la lutte contre les violences en top des priorités : éducation dès le plus jeune âge, formation obligatoire des professionnel.le.s, application de l'ordonnance de protection, augmentation des moyens pour accueillir les femmes victimes..."
D'où part-on ? Où va-t-on ? Que dois-je apporter ? Qui peut venir ? Y a-t-il un code couleur ? Voici le Tuto #JeMarcheLe24 ! A partager ! #NousToutes Signez l'appel à la manif : https://t.co/EDuSc6W8qW pic.twitter.com/PxOod4J5Hx — Nous Toutes #JeMarcheLe24 (@Nous_Toutes) 21 novembre 2018
D'autres rassemblements de Marseille à Rennes
A Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes ou Paris, hommes et femmes arborant tenues et calicots violets, couleur choisie par le collectif #NousToutes, ont demandé que la lutte contre ces violences soit érigée en priorité par le gouvernement. Les féministes ont été également plusieurs centaines à battre le pavé dans le centre de Rennes.
Parmi elles, une majorité de femmes, mais aussi de nombreux hommes. Pour Tanguy, un étudiant de 19 ans, "c'est un mouvement qui n'a pas de sexe, ce n'est pas un combat des femmes contre les hommes mais un combat des hommes et des femmes, ensemble, contre les inégalités".
Des violences qui concernent une femme sur trois
Selon l'Organisation des Nations unies, une femme sur trois subira des violences au cours de sa vie. En France, chaque jour, plus de 250 femmes sont violées. Une femme sur 3 a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail. 16% de la population a été victime de violences sexuelles pendant son enfance.