La pollution jusqu’à 30 fois plus élevés dans le métro que dans les rues de Paris

SANTE - Les taux de particules fines relevés dans les transports parisiens sont très importants, selon Le Parisien. Pour la France, la pollution de l'air tue chaque année 67.000 morts, soit un taux de 105 décès pour 100.000 habitants.
Une pollution jusqu'à 30 fois plus élevés qu'à l'air libre. C'est ce qui ressort d'une étude publiée ce mercredi dans Le Parisien, laquelle est consacrée au métro de Paris. C'est là, sous terre, que des taux de particules fines particulièrement élevés ont été relevés.
Selon des chiffres relayés par le quotidien qui a réalisé ses propres mesures, le taux de particules fines relevé par exemple à la station Chatelet est de plus de 200 µg/m3, alors que la moyenne annuelle en extérieur à Paris est de 15 µg(microgrammes)/m3 d'air. D'autres stations ont des seuils plus rassurants, telles que Franklin Roosevelt, Nation ou Porte de Bagnolet. "C'est pour cela qu'il faut cartographier le métro, identifier les points chauds, les expliquer et ainsi, pouvoir les traiter", explique au Parisien un spécialiste de la mesure de la qualité de l'air.
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"La pollution de l'air fait plus de morts chaque année que le tabac"
Comme le précise le quotidien, les origines des particules sont diverses. "Le freinage des trains émet de la matière, remise en suspension à chaque passage. On estime qu’environ 450 tonnes de matière sont ainsi émises chaque année dans le métro. L’usure du matériel dissémine également d’autres particules dans les couloirs", explique le Parisien.
Si les usagers sont exposés chaque jour, les employés, eux, sont les premières victimes. "Il y a une grande inquiétude chez les salariés qui restent au moins 6h30 là-dessous. En octobre, la RATP nous a présenté un plan d’actions de 45 millions d’euros. C’est bien qu’il y a un danger !", a expliqué Bastien Berthier, de l’Unsa-RATP. Du côté de la direction, on fait savoir que des études ont été menées sur plus de trente ans, depuis les années 1980. Elles font apparaître une sous-mortalité globale de 13 % des agents et de 34 % des conducteurs par rapport à la moyenne de la population en Île-de-France, note Le Parisien.
Hasard du calendrier, une autre enquête a été diffusée ce mardi. Selon des chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue European Heart Journal, la pollution de l'air pourrait être deux fois plus meurtrière que ce que l'on pensait : cette étude la juge responsable de 8,8 millions de morts par an dans le monde. "Cela veut dire que la pollution de l'air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès en 2015 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", a affirmé l'un des auteurs, le professeur Thomas Münzel, de l'université de Mayence (Allemagne). Pour la France, l'estimation est de 67.000 morts, soit un taux de 105 décès pour 100.000 habitants.
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