RÉACTION - Une pétition lancée par la mairie de Béthune (Pas-de-Calais) pour s'opposer à la fermeture de l'usine Bridgestone annoncée mercredi, avait déjà recueilli ce vendredi midi plus de 28.000 signatures.
Ils disent non à la fermeture de Bridgestone Béthune. Une pétition a été lancée jeudi 17 septembre par le maire UDI Olivier Gacquerre, au lendemain de l’annonce brutale de la fermeture de l'usine qui emploie 863 salariés. Elle a été signée ce vendredi matin à midi par plus de 28.000 personnes.
L'usine Bridgestone située dans cette petite ville de l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais produit des pneus de petits calibres pour les automobiles. Sa fermeture "impactera également l'ensemble des emplois indirects et par conséquent, l'économie locale", souligne le texte de la pétition.
"C'est une partie de notre histoire qui nous est arrachée"
Le maire "refuse la fermeture de ce site symbolique qui fait la fierté, depuis 1961, des habitants de la ville et du territoire", poursuit le texte, qui invite à se battre pour le maintien des emplois.
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"Nous devons inverser le rapport de force et obtenir une nouvelle négociation avec la direction Europe (de Bridgestone). Le poids de l'opinion publique est important", a également exhorté Olivier Gacquerre sur son compte Twitter.
Soutenez, Engagez vous et dites "Non à la fermeture de #Bridgestone " en signant la pétition. Nous devons inverser le rapport de force et obtenir une nouvelle négociation avec la direction "europe". Le poids de l'opinion publique est important. Merci ! https://t.co/sNjeXIGqvk — Olivier Gacquerre ⭐⭐ (@OGacquerre) September 17, 2020
Mercredi, devant l'usine de pneumatiques, il s'était dit "écœuré humainement" par l'annonce brutale de cette fermeture. "C'est une partie de notre histoire qui nous est arrachée", avait-il déploré.
Les ministres Elisabeth Borne (Travail) et Agnès Pannier-Runacher (Industrie) ont annoncé jeudi soir qu'elles se rendraient lundi après-midi à Béthune pour une réunion de travail avec les syndicats et les élus locaux. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait quant à lui assuré que le gouvernement allait se battre pour tenter de "développer une autre activité avec des pneus plus larges que ceux produits actuellement sur le site".