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L'acte 13 du mouvement des Gilets jaunes confirme les tendances à l'oeuvre depuis quelques semaines : une légère baisse de la mobilisation par rapport à la semaine précédente, des violences en marge des plus gros cortèges, notamment à Paris et des manifestations toujours massives à Toulouse et Bordeaux. Que retenir de cet acte 13 du samedi 9 février ?
Une mobilisation en légère baisse, comme la semaine précédente
51.400 Gilets jaunes ont manifesté en France, selon le ministère de l'Intérieur, dont 4000 à Paris. La mobilisation diminue globalement chaque samedi depuis mi-janvier, selon les chiffres de Beauvau : le 19 janvier, le nombre de Gilets jaunes atteignait 84.000, contre 69.000 le 26 janvier puis 58.600 le 2 février.
Selon un bilan non définitif du "nombre jaune", un comptage fait par les organisateurs et publié sur une page Facebook, il y avait 111.010 manifestants en France samedi à 18h. Un chiffre également en baisse depuis le 12 janvier, où 159.000 gilets jaunes avaient été dénombrés.
Violences, voitures brûlées et main arrachée à Paris
Dans la capitale, des incidents ont éclaté à l'arrivée du cortège devant l'Assemblée nationale. C'est là qu'un manifestant d'une trentaine d'années a eu une main arrachée. Selon un témoin interrogé par l'AFP, il a voulu repousser d'un "coup de main" une "grenade de désencerclement" lancée par les forces de l'ordre , alors que des manifestants tentaient d'enfoncer les palissades
protégeant l'Assemblée. Selon la préfecture de police, il a eu "quatre doigts arrachés", mais les causes et les circonstances de l'accident restent à éclaircir.
De nouveaux incidents ont eu lieu sur le parcours de la manifestation, qui est arrivée vers 16h30 près de la Tour Eiffel et s'est
terminée avant 20h après dispersion par les forces de l'ordre. Du mobilier urbain et des distributeurs de banques ont été cassés, une dizaine de véhicules incendiée, principalement des voitures de luxe, mais aussi une voiture de la mission antiterroriste militaire Sentinelle. Des faits pour lesquels un individu a, selon nos informations, été arrêté dans la soirée.
Sur les Champs-Élysées, où de nombreux policiers étaient présents toute la journée, des gilets jaunes ont également défilé. La situation était également tendue et un manifestant a notamment été filmé alors qu'il assène un coup de pied dans le visage d'un policier. Une scène dénoncée plus tard par le syndicat de commissaires SCPN.
À 20h, la préfecture de police indiquait que 39 personnes ont été interpellées à Paris, dont 21 ont été placés en garde à vue. Le bilan des gardes à vue était porté à 42 dimanche, a indiqué à LCI le parquet de Paris.
Bordeaux et Toulouse, définitivement des places fortes du mouvement
Depuis plusieurs semaines, la mobilisation des Gilets jaunes restent très fortes dans d'autres grandes villes de France, et souvent supérieure à celle de Paris. À Toulouse et à Bordeaux, 6000 et 5000 personnes ont manifesté, selon une source policière. Dans ces deux villes, des heurts ont eu lieu en fin de cortège et la police a notamment fait usage de canons à eau.
À Lyon, plusieurs milliers de Gilets jaunes ont également défilé dans les rues. Le centre-ville a été le théâtre de violents affrontements entre groupes d'extrême-droite et d'extrême-gauche, dont les membres portaient des gilets jaunes. Plus de 1000 manifestants ont aussi manifesté à Marseille, Montpellier, Metz, Lorient, Caen ou Lille, entre autres.
En vidéo
Maxime Nicolle tente de manifester à la frontière franco-italienne
A Nice, ce samedi matin, plusieurs dizaines de Gilets jaunes dont la figure du mouvement Maxime Nicolle, alias Fly Rider, ont pris la route de Vintimille pour tenter de bloquer l'autoroute côté italien. Bloqués par les gendarmes au péage de la Turbie, ils ont emprunté la route de la côte et sont arrivés vers 15h à Menton, où les forces de l'ordre les ont empêchés de franchir la frontière.
Maxime Nicolle a affirmé auprès de l'AFP qu'un camion barrait la route vers l'Italie et que les contrôles se faisaient "au faciès". Il a assuré qu'il allait porter plainte "lundi ou mardi" pour "entrave à la circulation sur le territoire européen" et affirmé que "ça pose la question de savoir jusqu'où ce gouvernement est prêt à aller pour réprimer une opposition !" Il souhaite enfin porter plainte aussi pour "ce qui s'est passé à Toulouse lors de l'acte X, pour intimidation et menaces de violences de la part des policiers".
La rédaction de LCI
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