TRISTESSE - Ce lundi, l'émotion était encore forte à Conflans-Sainte-Honorine, 17 jours après l'assassinat de Samuel Paty. Aussi bien chez les élèves du collège, le personnel de l'établissement et les riverains, la douleur est toujours aussi vive.
Plus de deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, les habitants de Conflans-Sainte-Honorine restent profondément marqués par ce drame et la douleur ne s’efface pas. Ce lundi, la rentrée des classes s'est déroulée avec un hommage et une minute de silence a été observée dans tous les établissements scolaires. Dans le même temps, le Premier ministre Jean Castex s’est déplacé dans le collège du Bois D'Aulne, où enseignait Samuel Paty, pour rencontrer les collègues enseignants de Samuel Paty.
Pour cet élève du collège, le traumatisme est encore présent. "C’est quelque chose qui a touché tout le monde, et les profs ont dit qu’ils allaient mettre une cellule psychologique pour nous calmer", explique-t-il en sanglotant. Mardi, il retournera au collège du Bois d’Aulne, pour la première fois depuis le drame. Une perspective qu’il redoute énormément : "Je n’ai pas envie d’y aller." Au sein du personnel du collège, tout cela semble encore irréel.
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On est encore dans un temps de recueillement.
Laurent Brosse, le maire de Conflans-Sainte-Honorine.
"C’est comme s’il était encore avec nous dans le collège. A chaque fois qu’on passe dans les couloirs, on a le sentiment qu’il est là. On va essayer d’aller de l’avant", explique un cuisinier de l’établissement. Pour un habitant de la commune, l’émotion est immense : "La proximité augmente la tristesse ressentie envers ce professeur. On est tous touchés, encore aujourd’hui, encore demain, et pour très longtemps."
Le maire de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse, mesure la difficulté de sa ville à se relever : "On est encore dans un temps de recueillement, d’hommage à Samuel Paty. Cela prendra le temps nécessaire, chacun a sa sensibilité. Pour les professeurs du collège, j’imagine combien cela est difficile de reprendre les cours."