VIDÉO- Gilets jaunes : Priscillia Ludosky, figure du mouvement, visée par un jet de gaz lacrymogène

Publié le 20 avril 2019 à 20h40, mis à jour le 21 avril 2019 à 16h25

Source : Sujet JT LCI

GILETS JAUNES - Priscillia Ludosky a été visée par un jet de gaz lacrymogène le samedi 20 avril sur la place de la République. Cette figure des Gilets jaunes étaient alors face à des membres des forces de l’ordre pour demander à "parler avec un commissaire" afin de rester sur ce lieu déclaré en préfecture.

"Bonjour, peut-on savoir pourquoi on est nassé ?" Il est peu après 19h, ce samedi 20 avril, lorsque Priscillia Ludosky s’approche d’une rangée des forces de l’ordre. Présente sur la place de la République avec d’autres Gilets jaunes, elle s’interroge sur les raisons pour lesquelles les manifestants se font encercler par des CRS, en position avant de disperser la foule. Car selon elle, une déclaration a été déposée en préfecture pour la fin de ce "23e acte".  Une information confirmée à LCI par la préfecture de Paris, qui établit qu'une "déclaration de rassemblement statique" a bien été déposée. Elle prévoyait un rassemblement de 18 à 22h sur la place de la République.

"Vous vous en branlez?"

Avant de s’avancer vers les forces de l’ordre, cette figure historique du mouvement enclenche un direct sur Facebook. Déjà visionné plus de 15.000 fois en une heure, on y découvre l’échange entre la Gilet jaune et des membres des forces de l’ordre (à partir de 4’38’’ sur la vidéo ci-dessous). En tout, elle interroge une dizaine de personnes. Demandant d'abord à "voir un responsable" puis "un commissaire",  tout en réitérant toujours la même question : "Pourquoi on est coincé là ?" Ce à quoi on lui conseille de s’adresser à quelqu’un d’autre, ou on lui répond un : "On n’a pas le droit de vous répondre". Un autre estime que si les manifestants sont cernés, c’est pour "relancer la circulation". Dans un communiqué de presse envoyé vendredi, la préfecture de police annonçait pourtant que des "restrictions de circulation" étaient "susceptibles d’intervenir" aux abords de la place de la République, et ce jusqu'à 22h.

Priscillia Ludosky se dirige ensuite vers un autre groupe de CRS afin de trouver un haut gradé. Et affirme face à un policier qu’elle possède la "copie de la déclaration" de rassemblement. Elle lui montre la capture d’écran du fichier sur son téléphone avant de se voir riposter une phrase peu audible. Mais la Gilet jaune s’écrie : "Vous m’avez dit que vous vous en branlez ?". C’est alors que la situation se tend. Un homme lui répète, agressif : "Cassez-vous, cassez-vous." Une autre voix demande ensuite à celle qui s'était faite connaître en lançant une pétition contre la hausse du carburant de reculer, puis l’image devient confuse. On l’entend cependant protester d'un : "lâchez-moi" avant de confier à ses compagnons de lutte qu’ils lui ont mis du gaz lacrymogène "dans l’œil".

Au micro de LCI cette figure historique du mouvement est revenue sur cet événement. Elle explique comment, alors qu’elle interrogeait les forces de l’ordre sur les raisons de cette dispersion précoce, elle a été "poussée" puis "gazée" par l’un d’eux. "Ils ont mis leur bouclier, m’ont poussée et gazée à l’œil droit", conclut-t-elle sur notre antenne. 


Felicia SIDERIS

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