STOP - Après l'annonce attendue de la fin d'Autolib', votée jeudi par les élus franciliens, des usagers regrettent déjà le service de voitures électriques en autopartage. Une pétition a rassemblé 22.000 signatures en 4 jours mais on ignore quand cet arrêt sera effectif.
Autolib' vit ses derniers jours. Après le vote, jeudi, par les élus franciliens du Syndicat Autolib' Vélib' Métropole (SAVM) de la fin du service de ces voitures électriques en autopartage, certains usagers d'Autolib' ont la gueule de bois. Malgré les critiques envers les petites voitures grises de Bolloré, ils étaient encore un peu plus de 100.000 abonnés annuels à les utiliser régulièrement. 22.000 personnes ont signé une pétition pour dénoncer l'arrêt du service et exprimer leur déception.
Une déception doublée d'une incertitude, car on ignore encore la date d'arrêt du service. "Suite à la délibération du conseil syndical de ce jour, la résiliation du service a été votée. Nous attendons de recevoir la notification écrite de cette résiliation pour vous préciser les modalités d’application. Nous vous tiendrons régulièrement informés par e-mail, message sur notre site et réseaux sociaux", indique Autolib' sur son site depuis jeudi.
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S'il faut désigner un représentant des usagers et aller porter la pétition directement aux élus, pourquoi pas
Rotem Jackman, auteur de la pétition
En attendant d'en savoir plus, l'auteur de la pétition remarquée contre l'arrêt d'Autolib', Rotem Jackman ne souhaite pas abandonner la mobilisation. Joint par LCI, ce comédien qui vit à Paris dit "utiliser Autolib' régulièrement, par exemple pour des trajets Paris-Banlieue, ou pour transporter du matériel" dans le cadre de son travail. Alors que son texte a été signé plus de 23.000 fois vendredi, il estime que la résiliation du contrat Autolib' "pose un problème de démocratie".
"S'il faut désigner un représentant des usagers et aller porter la pétition directement aux élus, pourquoi pas", ajoute Rotem Jackman. Il n'est pas le seul à exprimer publiquement sa déception. "Le plus épatant, c'est la mauvaise gestion de tout ça", s'indigne un internaute sur Twitter. Une autre, qui dit habiter à Paris, écrit : "Quel dommage, un service qui va beaucoup nous manquer".
Triste nouvelle... Au final #Autolib , service fonctionnant est éjecté et #Velib qui ne fonctionne pas est laissé en roue libre. Ce service va me manquer et rien ne pourra le remplacer ne serait-ce que pour la facilité de stationnement... Déçu par @Paris et @Anne_Hidalgo pic.twitter.com/YihohMtEP7 — Esteban Zacharie (@EstebanZach) 21 juin 2018
Non mais c'est bien, 2018, plus de velib, plus d'autolib, pollution qui ne cesse d'empirer, c'est sympa tout ça... L'idée c'était du déplacement alternatif non polluant pas chiant aussi. Et puis la gestion du truc là... où on se tape de l'usager. Non mais super. — Sabine ~사빈 ♡ (@littlesa) 22 juin 2018
"On ne peut plus faire confiance aux élus, après Autolib' et ce qui se passe avec le Vélib'", conclut Rotem Jackman, pour qui les négociations entre le syndicat mixte et Bolloré ont été menées "par dessus la jambe" par les élus. "Je n'ai rien de personnel contre Anne Hidalgo, mais tout cela relève de l'amateurisme", estime-t-il. "22.000 signatures en trois jours, ça signifie qu'une grosse partie des gens concernés veut s'adresser à leurs dirigeants pour leur dire : 'ce n'est pas pour ça qu'on vous a élus'."