A 93 ans, "papy Marcel" condamné à 10 ans de prison pour avoir tué son "amie"

Publié le 28 mars 2014 à 18h45
A 93 ans, "papy Marcel" condamné à 10 ans de prison pour avoir tué son "amie"

FAIT DIVERS - Marcel Guillot, 93 ans, surnommé "papy Marcel", a été condamné vendredi par la cour d'assises de la Marne à dix ans de réclusion pour avoir tué une octogénaire par dépit amoureux. Il restera donc le détenu le plus âgé de France.

"Papy Marcel " va rester en prison. Marcel Guillot, 93 ans, détenu le plus âgé de France, a été condamné ce vendredi par la cour d'assises de la Marne à dix ans de réclusion pour avoir tué une octogénaire par dépit amoureux, en 2011.

Jugé depuis mercredi pour "meurtre sur personne vulnérable", Marcel Guillot a été finalement reconnu coupable de "coups mortels sur personne vulnérable avec préméditation". Le président de la cour a expliqué que les jurés avaient "émis un doute sur sa conscience et sa volonté exacte de tuer au moment des faits". L'avocate générale avait requis en fin de matinée 18 ans de réclusion criminelle à son encontre.

"Un certain béguin"

Le 7 décembre 2011, le corps de Nicole El Dib, 82 ans, qui présentait de nombreuses traces de coups violents et de strangulation, avait été retrouvé dans le ruisseau qui traverse sa propriété près du village de Saint-Gilles, au sud de Fismes (Marne). Confondu par l'analyse ADN de traces de sang retrouvées sur sa montre abandonnée sur la scène de crime, le vieil homme avait expliqué devant les enquêteurs qu'il avait été humilié par la victime, pour qui il ressentait "un certain béguin", et qu'il s'était rendu chez elle de nuit pour lui infliger une correction.

"Il s'est rendu chez la victime en laissant exploser sa fureur, l'intention criminelle ne fait aucun doute", avait estimé la représentante du ministère public dans un court réquisitoire, fustigeant l'accusé qui n'a exprimé "aucun regret ni aucune compassion envers celle qu'il appelait pourtant son amie".

Pendant le procès, Marcel Guillot, la plupart du temps isolé des débats par sa surdité, s'est muré dans le déni, répétant qu'il n'avait jamais frappé la victime qui s'était tuée toute seule en glissant sur un tapis avant de heurter une armoire. "Je voulais savoir pourquoi elle refusait de me voir, (...) je ne comprends pas, on a toujours été bien ensemble. Je ne l'ai pas tapée, c'était ma petite amie", a-t-il seulement expliqué à la barre.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info