Le collège de Millas ouvre pour "libérer la parole" des élèves, Jean-Michel Blanquer sur place

DRAME – Le collège de Millas a ouvert ses portes ce vendredi matin pour accueillir les élèves. Une cellule psychologique d’une soixantaine de personnes a été mise en place pour aider les adolescents à affronter cette douloureuse épreuve. Tous rencontreront le ministre de l’Education nationale à la mi-journée.
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est arrivé vers 11 heures au collège de Millas, où sont scolarisées les victimes du tragique accident entre un bus scolaire et un train qui s’est produit jeudi soir dans les Pyrénées-Orientales. La presse ne participera pas à cette visite, afin de préserver l’intimité des familles et du personnel scolaire. Le ministre se rendra ensuite à la mairie de Millas, où il répondra aux questions des journalistes.
L’établissement scolaire a choisi d’ouvrir ce vendredi afin d’accueillir et d’aider les enfants, naturellement choqués par le drame. Depuis 7 heures ce matin, une soixantaine de personnes (psychologues, infirmières et assistantes sociales) sont sur place pour constituer la cellule médico-psychologique.
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"Nous avons souhaité pouvoir ouvrir l'établissement pour que nos jeunes puissent libérer une parole, puissent trouver une écoute attentive, avec un maximum d'adultes", a expliqué hier le recteur de la région académique Occitanie, Armande Le Pellec Muller. Car "en pareil cas", les élèves ont "le besoin à un moment donné de pouvoir se rassembler et témoigner pour leurs camarades, les victimes qui sont toujours en vie, qui luttent pour rester en vie, et malheureusement ceux qui ne sont plus en vie avec nous", a ajouté le recteur.
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"Mettre des mots sur ce qui s'est passé".
La mission de cette cellule est donc d’aider les adolescents et leurs familles à commencer le travail de deuil. Mais aussi de ne pas laisser les enfants seuls face au drame, et en particulier "détecter les gens qui sont très fragiles", selon le docteur Abdelkader Taoui, médecin de l'Education nationale et membre de la cellule.
Les premiers élèves sont arrivés vers 8 heures, parfois en compagnie de leurs parents. Habillée de noir, Lorena, élève de troisième, a tenu à venir pour ses camarades. Sa cousine et l’une de ses amies étaient dans le bus. "Dès que j'ai ouvert l'oeil, j'ai pensé à ça, j'ai pleuré ce matin. Je suis allée dormir à deux/trois heures du matin, je regardais les informations, je n'arrivais pas à dormir", dit-elle à l’AFP. "Là je veux être forte pour eux", ajoute-t-elle.
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Une mère de famille, dont le fils en cinquième est ami avec l’une des victimes, tente de le réconforter. "Je n'ai pas de mots, je ne sais pas quoi dire, je pense aux familles, à tous ces enfants, c'est trop dur", confie-t-elle, elle-même au bord des larmes. "C'est l'incompréhension totale encore ce matin", "c'est important qu'ils soient ensemble, qu'ils puissent parler, mettre des mots sur ce qui s'est passé".
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