UNION - David et Adrien ont tous deux renoncé à leur vœu de célibat après avoir rencontré l'amour... d'une femme. Déchus de leur ministère religieux, ils racontent avoir fait face à la violence de l'institution à leur encontre.
"On se serait cru au Moyen-Age !". Quand David a fait part de son souhait de se marier, on lui a signifié sans ménagement qu'il devait quitter son ministère, sa paroisse et ses fidèles dans aucun préavis. "On m'a demandé de quitter l'église du jour au lendemain. Je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir aux paroissiens et de leur expliquer les raisons de mon départ", se souvient, amer, David.
Idem pour Adrien qui a officié comme prêtre pendant 17 ans avant de rencontrer Magalie, de l'épouser, et de devenir père... de famille. Un choix qu'il ne regrette pas. Il en a tiré un livre "Une vie nouvelle", et milite désormais pour la fin du célibat des prêtres. Et de constater, avec un peu d'humour, que regarder le parcours de ses aînés célibataires, lui avait moyennement donner envie de suivre leur chemin.
Crise des vocations
"C'est compliqué de demander à quelqu'un de rester seul toute sa vie", analyse David qui soigne désormais par l'hypnose.
Contrairement à l'Eglise, les fidèles sont de moins en moins hostiles au mariage des prêtres. Ils y voient notamment un moyen d'avoir des prêtres davantage ancrés dans la vie et de remédier à la crise des vocations. Aujourd'hui, il y a deux fois moins de prêtres qu'il y a 20 ans.