Affaire Boulin : "Dans la thèse officielle, rien ne tient"

Publié le 11 septembre 2015 à 8h36
Affaire Boulin : "Dans la thèse officielle, rien ne tient"

SUICIDE OU ASSASSINAT ? – Déterminée, la fille de l'ex-ministre, Fabienne Boulin, à l'origine de la plainte qui a rouvert l'enquête sur la mort de son père, veut faire éclater la vérité. Elle n'a jamais cru à la thèse officielle du suicide.

La thèse du suicide, elle n’y a jamais cru. Alors quand elle a appris que la justice allait rouvrir l’enquête sur la mort de son père, l’ancien ministre du Travail Robert Boulin, retrouvé mort dans la forêt de Rambouillet (Yvelines) en 1979, Fabienne Boulin s’est sentie soulagée. D’autant que cette nouvelle enquête, qui s’ouvre 36 ans après les faits, intervient suite à une plainte avec constitution de partie civile, déposée en mai dernier par Fabienne Boulin elle-même.

Jeudi, une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat" de Robert Boulin a en effet été ouverte par le Tribunal de grande instance de Versailles. "Il faut reprendre l’enquête à zéro. C’est pour ça qu’il faut un juge d’instruction qui ait de la trempe, pour aller jusqu’au bout" explique-t-elle au micro de France Info . "Il y a des témoins qui demandent à être entendus, d’autres qui ne veulent pas surtout pas être entendus et qu’il faut faire parler".

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Fabienne Boulin veut aller "jusqu'au bout"

Sur Europe 1 , elle met en doute la version officielle, comme elle l’a fait ces 36 dernières années : "Toute la thèse officielle qui dit qu'il est mort noyé, or la noyade n'a jamais été prouvée. On dit qu'il a marché sept mètres dans la vase, mais il n'y a pas de vase à ses chaussures. Il a été retrouvé sur le ventre alors que les médecins légistes disent qu'il est mort sur le dos… Rien ne tient".

"C'est la raison d'État qui a fait qu'on ne pouvait pas dire la vérité sur l'assassinat de Robert Boulin, lâche-t-elle. C'est insupportable dans un pays démocratique que l'on ose dire des mensonges à la famille et aux Français. Cela, je ne l'accepte pas". Cette nouvelle enquête représente un nouvel espoir à ses yeux de faire éclater la vérité. "Je me dois d’aller jusqu’au bout", assure-t-elle, sur France Info.


La rédaction de TF1info

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