Affaire Leonarda, le retour

Publié le 6 janvier 2014 à 22h22
Affaire Leonarda, le retour

JUSTICE - Le tribunal administratif de Besançon se penchera sur un dossier sensible mardi prochain : l'affaire Leonarda. Il doit examiner le recours des parents de la jeune Rom, expulsée de France vers le Kosovo en octobre, en vue d'obtenir un titre de séjour dans l'Hexagone.

L'affaire Leonarda revient sur le devant de la scène. Le recours déposé par les parents de la jeune Rom en vue d'obtenir un titre de séjour en France sera en effet examiné mardi. L'audience débutera à 9 heures devant le tribunal administratif de Besançon en l'absence des membres de la famille Dibrani.

Le 9 octobre dernier, à Pontarlier (Doubs), Léonarda, 15 ans, était interpellée à la descente d'un bus au cours d'une sortie scolaire. La jeune collégienne, ses six frères et sœurs ainsi que ses parents, arrivés irrégulièrement en France en janvier 2009, seront expulsés vers le Kosovo. S'en suivra une semaine de polémique ponctuée par une intervention télévisée de François Hollande lui proposant de revenir sans sa famille. L'adolescente lui adressera alors une fin de non-recevoir.

Demande d'un titre de séjour

Jusqu'à maintenant, l'ensemble des demandes de régularisation de la famille Dibrani au titre de la circulaire Valls du 28 novembre 2012 avaient été rejetées. Mardi, par la voix de leur avocat, le père Leonarda, Resat Dibrani, et sa mère, Gemilja, entendent solliciter l'obtention d'un titre de séjour "vie privée et familiale". Ils feront valoir que six de leurs enfants sont nés en Italie, un en France, et non pas au Kosovo où ils ont été renvoyés. Resat Dibrani avait expliqué avoir menti à l'administration française sur l'origine de sa famille afin d'être accueilli dans l'Hexagone. L'enquête administrative autour de ce dossier avait dressé un portrait peu flatteur de ce père mis en cause pour des vols et des violences sur ses filles. Ces dernières avaient ensuite retiré leur plainte.

L'avocate mettra également en avant l'importance de la scolarisation des enfants qui "ont acquis une stabilité conforme à leur intérêt qu'ils ne retrouveront pas au Kosovo". Pour Me Yves Claisse, avocat du préfet du Doubs, qui a prononcé leur obligation de quitter le territoire français (OQTF), il n'y a au contraire "pas eu réelle scolarisation des enfants", ni "réelle volonté de s'intégrer dans la société française". La décision de la justice française est attendue sous deux semaines.
 


La rédaction de TF1info

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