Après l'assaut, l'élan de solidarité pour l'imprimerie de Dammartin-en-Goële

Publié le 25 janvier 2015 à 15h26
Après l'assaut, l'élan de solidarité pour l'imprimerie de Dammartin-en-Goële

CAGNOTTE – L'imprimerie de Dammartin-en-Goële a été détruite lors de l'assaut des forces de l'ordre contre les frères Kouachi. L'association des commerçants de la commune vient de lancer une cagnotte pour aider à sa reconstruction. Près de 40.000 euros ont déjà été récoltés.

Trois semaines après la fusillade, on devine encore la violence de l'assaut. Vitres éclatées, murs noircis : le passage des frères Kouachi et l'assaut des forces de l'ordre dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) ont laissé le bâtiment totalement hors d'usage. Toutes les machines de cette entreprise, qui produisait surtout des documents publicitaires , ont été détruites. C'est pour aider le gérant à reprendre son activité que les commerçants de la commune ont lancé une grande cagnotte, sur le site en ligne Leetchi .

Objectif ? Racheter des machines et aider à financer les travaux de reconstruction. Près de 40.000 euros ont déjà été récoltés. "En dehors d'être un commerçant, Michel Catalano [le gérant de l'imprimerie ndlr] est aussi un ami", indique à metronews François Alves, le gérant de l'association des commerçants de la ville, à l'origine de l'initiative. Mais pourquoi lancer une cagnotte alors que l'assurance va payer ? Parce que, selon François Alves, le remboursement va prendre plusieurs mois. "C'est impossible, il risque de perdre ses clients actuels, estime-t-il. Aujourd'hui, Michel se reconstruit doucement, mais il souhaite retourner au travail le plus vite possible."

Objectif : 100.000 euros

Pour booster les dons, des urnes ont également été installées à la mairie de Dammartin ou chez certains commerçants. "Samedi, un couple est venu de Sevran, à 20 kilomètres, juste pour participer à la cagnotte", se félicite François Alves, qui espère atteindre les 100.000 euros avant la fin du mois.

Sur Internet, si certains regrettent de ne pas pouvoir participer, ils mettent en revanche leurs compétences au service de l'entreprise. "Je ne peux pas donner de sous mais c'est avec plaisir que je propose mes services, je suis électricien", écrit par exemple Yannick sur Leetchi. Une donatrice écrit un peu plus loin : "Je n’ai pas fait les soldes… J'ai pris un abonnement à Charlie pour trois mois, acheté les éditions spéciales de Libé et L’Huma… Donner un peu pour l'imprimerie ? ! Evident !"

Le 9 janvier 2015, Michel Catalano a vu les frères Kouachi arriver vers son imprimerie . Il est allé au-devant d'eux, leur proposant même un café, le temps que son employé, Lilian, puisse se cacher. Si Michel Catalano a finalement été relâché par les terroristes, Lilian, lui, a patienté plus de huit heures, caché sous un évier, jusqu'à l'assaut des policiers. Lors de ses vœux, il y a quelques jours, le maire de Dammartin a indiqué que la rue de l'imprimerie serait désormais nommée "la rue du 9-Janvier-2015" . Tout un symbole.

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La rédaction de TF1info

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