Arrêt cardiaque sur la voie publique : seuls 20% des Français formés au secourisme

ALG
Publié le 3 mai 2021 à 19h00
FRED DUFOUR / AFP
FRED DUFOUR / AFP - Source : FRED DUFOUR / AFP

ETAT DES LIEUX - A l'instar de la pompière réserviste qui a secouru un joggeur en arrêt cardiaque à Paris la semaine passée, une infirmière a sauvé une octogénaire sur la voie publique ce lundi dans la Loire. Mais la part de la population formée aux gestes qui sauvent est encore trop faible en France.

Des gestes simples peuvent sauver des vies : deux récents exemples viennent de le rappeler. Quelques jours après le sauvetage d'un joggeur en arrêt cardiaque dans le parc Monceau, à Paris, la semaine dernière, c'est en effet une octogénaire qui a été sauvée d’une mort certaine sur la voie publique ce lundi dans la Loire. 

Si le hasard a fait que, dans ces deux cas, les anges gardiens des deux rescapés ne sont autres qu'une pompières réserviste et une infirmière, toute personne témoin d'accidents tels qu'une noyade ou un malaise cardiaque est à même de pratiquer les gestes qui sauvent. A condition de les avoir appris. Et en la matière, les Français font figure de mauvais élèves.

20.000 décès pourraient être évités chaque année

Ainsi, 20% de la population seulement est formée aux gestes de premiers secours, rappelle l'Observatoire de la santé, qui précise que cela fait de l'Hexagone l’un des pays les plus en retard en Europe. A titre de comparaison, en Allemagne, en Autriche, en Norvège ou encore au Danemark, 80% de la population connait les gestes qui sauvent.  L'enjeu est de taille : la Croix-Rouge estime que 20.000 décès pourraient être évités chaque année grâce aux formations aux premiers secours et au secourisme dispensées par les pompiers ou des associations agrées comme La Croix-Rouge ou la Protection Civile.

Outre ces formations, plusieurs applications ont vu le jour pour pallier ce manque de connaissance. Parmi elles, "Staying Alive" permet de trouver les défibrillateurs les plus proches du lieu de l’accident, ou encore d’alerter "un bon samaritain" formé au secourisme qu’un accident est en cours. C'est aussi le cas de "SAUV life", qui fonctionne avec le Samu pour avertir des citoyens volontaires quand une victime est dans le besoin.


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