Belfort : les heures de colle remplacées par des travaux d’intérêt général

Barbara Azaïs
Publié le 30 septembre 2016 à 13h35
Belfort : les heures de colle remplacées par des travaux d’intérêt général

EDUCATION - Plusieurs collèges de la ville de Belfort ont remplacé leurs heures de colle par des travaux d'intérêt général dans un service de la mairie. Un nouveau système de sanction qui se veut "plus éducatif".

Vers des sanctions plus éducatives ? Cinq collèges de Belfort ont remplacé leurs heures de colle et exclusions par des travaux d’intérêt général effectués dans un service de la mairie. Selon France Bleu Montbéliard, ce nouveau système de sanction consiste à "responsabiliser les jeunes et à éviter le décrochage scolaire". "Il s’agit de proposer une activité de substitution au lieu d'une activé d'exclusion pour qu'ils prennent conscience de la gravité de la faute commise mais c'est aussi une initiative de réparation", a expliqué Eugène Krantz, directeur académique du Territoire de Belfort. 

Chaque jeune est éducable
Eugène Krantz

En outre, plutôt que d’être isolé dans une salle de l’établissement, les élèves sanctionnés pourront désormais travailler avec les jardiniers de la commune, "dans une bibliothèque ou dans un musée avec le personnel municipal". Une façon de mettre un pied dans le monde du travail et de répondre à une autre autorité que celle de l’établissement scolaire. Seule différence avec les travaux d’intérêt général imposés par la justice : les élèves et les parents devront être d’accord. "Dans notre système, il n'y a aucune obligation", insiste Eugène Krantz. "Il faut avant tout que le jeune et ses parents acceptent cette sanction en signant une convention". 

Comme le rapportait l’Est Républicain, l’Education nationale a signé une convention avec la ville de Belfort le 13 septembre, afin que les élèves indisciplinés soient pris en charge par des médiateurs municipaux. Cette sanction prendra la forme d’actions de solidarité, culturelles ou de formations éducatives. "Chaque jeune est éducable. Une difficulté persistante dans les apprentissages, un manque de confiance en soi, un contexte personnel et familial compliqué […] peut conduire un jeune à se sentir mal à l’école, à ne plus comprendre les bénéfices qu’on lui apporte. L’expression de ce mal-être peut se traduire dans l’absentéisme, la provocation, l’indiscipline, la violence", a remarqué le directeur académique. Reste à patienter pour obtenir les premiers résultats. 


Barbara Azaïs

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