Covid à l'école : face aux fermetures de classes, comment réagissent les parents d'élèves ?

Publié le 19 novembre 2021 à 20h43
Covid à l'école : face aux fermetures de classes, comment réagissent les parents d'élèves ?
Source : JEFF PACHOUD / AFP

RÉACTION - Si le nombre de classes fermées pour Covid est remonté nettement cette semaine, au plus haut depuis la rentrée de septembre, les familles concernées semblent, à ce stade, s'en accommoder avec "un peu plus de recul" que l'an dernier analyse la PEEP.

"C'est pénible, on a l'impression qu'on n'arrivera jamais au bout du tunnel". Dans la foulée du dernier relevé de la circulation du virus en milieu scolaire, pour le moins éloquent, près de deux semaines après la rentrée des vacances de la Toussaint, en pleine reprise de l'épidémie de Covid-19, l'association Peep s'est fait l'écho du sentiment mitigé des parents d'élèves. 

"On a un peu plus de recul, on dramatise moins que l'an dernier", explique Laurent Zameczkowski, administrateur de la fédération, évoquant des "parents plus aguerris". Pour autant, "il y a toujours des inquiétudes" face à ces fermetures, notamment d'un point logistique, poursuit le référent de l'académie de Versailles, concernée en premier lieu avec 321 classes fermées ce jeudi, juste derrière l'Académie de Lille (355). Sur l'ensemble du territoire, 4048 classes sont actuellement fermées sur 527.200, soit plus de 3 fois plus qu'il y a un mois (1246). Entre le 22 octobre, date des précédents chiffres, et ce jeudi 18 novembre, le nombre d'élèves contaminés a, lui, bondi de 3620 à 10.992 sur un total de 12, 4 millions, soit un taux de 0,9% (contre 0,03% à la veille des congés d'automne), précise le bulletin hebdomadaire publié ce vendredi par le ministère de l'Éducation nationale. 

"Pas de fermetures en cascade"

"Cela suppose toujours une logistique pour les parents qui n'est pas forcément simple à mettre en place", poursuit le représentant de la PEEP, rappelant que certains peuvent, dans ce cas, se "mettre en télétravail", quand d'autres, "peuvent faire appel au dispositif prévu pour procéder à une demande pour garde d'enfant".

Malgré la hausse conséquente des fermetures ces quinze derniers jours, les remontées de terrain ne se veulent pas alarmistes d'après Laurent Zameczkowski. "Pour l'instant, les chiffres ne sont pas disproportionnés, on n'enregistre pas de fermetures en cascade, mais uniquement des fermetures par ci par là qui ne semblent pas de nature à alerter de manière inquiétante les parents", résume-t-il, évoquant "un flux normal".

"Les remontées nous arrivent quand il y a de vrais problèmes, des inquiétudes réelles, et les situations les plus gênantes sont finalement plutôt liées au cas où l'enseignant est arrêté, avec des problèmes de remplacement et des élèves répartis dans d'autres classes", explique-t-il, évoquant aussi la problématique du moment où l'enseignant est déclaré positif. 

"Si ça intervient avant ou après le week-end, peut se poser la question soit d'un remplacement soit d'une fermeture complète de la classe", détaille-t-il, ajoutant qu'il y a aussi "un certain nombre de fausses alertes avec des classes fermées et rouvertes rapidement du fait de faux positifs". Pour rappel, un cas de Covid dans une classe en primaire entraîne une fermeture tandis qu'en cas de contamination au collège ou au lycée, seuls les élèves cas contacts non vaccinés doivent s'isoler une semaine.


Audrey LE GUELLEC

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