Colère des policiers : Cazeneuve appelle "au respect de la hiérarchie" et annonce des concertations

COLÈRE DES POLICIERS - Le ministre de l'Intérieur est venu exprimer sur TF1 toute sa "considération" aux policiers, qui expriment leur ras-le-bol depuis deux jours. Un peu plus tôt, il avait annoncé le lancement, dès lundi, de concertations dans les départements sur les revendications des syndicats policiers. Les conclusions seront remises en décembre, pour une "mise en oeuvre immédiate dès 2017".
"Je comprends l'exaspération mais je ne peux pas accepter le manque de respect envers la hiérarchie". Ces mots, Bernard Cazeneuve les a martelés, ce mercredi soir, sur le plateau du JT de TF1, à quelques heures d'une nouvelle "marche de la colère" des policiers. Après avoir reçu les syndicats policiers, au lendemain de deux jours de manifestations nocturnes, le ministre de l'Intérieur avait annoncé un peu plus tôt une série de décisions pour tenter d'apaiser la fronde des forces de l'ordre. Parmi celles-ci, des concertations seront lancées dès lundi dans les départements sur les revendications des policiers.
"J'ai demandé à tous les préfets, en lien avec les directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP), de mener dans chaque département une concertation approfondie avec les personnels de la police nationale et leurs représentants syndicaux (...) Cette concertation débutera dès lundi", a déclaré le ministre. Les conclusions seront remises "en décembre pour mise en oeuvre immédiate dès 2017". Un plan "de sécurité publique" sera lancé en novembre et "complété des résultats de la concertation".
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La fronde des policiers vire à la polémique politique
Après deux nuits de manifestations et avant une "marche de la colère", le gouvernement, pris de court, s'efforce de répondre au ras-le-bol des policiers en recevant leurs syndicats, alors que la fronde vire à la polémique politique. Le patron des socialistes Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé la "patte" du Front national dans les manifestations "hors la loi" de policiers. "Pas de 'patte'mais un soutien sans faille, face à un pouvoir qui a manifestement de la haine pour la police", a répliqué le vice-président du FN Florian Philippot.
A quelques mois de l'élection présidentielle, le gouvernement est ainsi sous le feu des critiques. Si le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a critiqué les "instrumentalisations", Alain Juppé et Bruno Le Maire, candidats à la primaire de droite, ont dit comprendre la colère des policiers. Et c'est désormais tout l'exécutif qui tente d'éteindre l'incendie : François Hollande a réaffirmé son "soutien" aux policiers, et appelé au "dialogue" avec leurs syndicats.
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