LUTTE - Depuis plusieurs mois, des initiatives très concrètes voient le jour pour venir en aide aux victimes de harcèlement de rue. Ils vont trouver une traduction complète à l'automne, avec l'introduction d'amendes pénalisant les auteurs.
De nombreuses femmes disent avoir déjà été victimes de harcèlement de rue. Pour endiguer ce phénomène, un rapport a été remis, mercredi 28 février 2018, aux ministres de la Justice et de l'Intérieur, Nicole Belloubet et Gérard Collomb, et à la secrétaire d'État à l'Égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa. Parmi les mesures préconisées, la création d'une amende pour "outrage sexiste". Une amende qui, annonce cette dernière, sera concrétisée à l'automne 2018. Une mesure qui, espère-t-elle, dissuadera les hommes se rendant coupables de ces faits de repasser à l'action.
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Le tout, à la condition que les faits soient commis en flagrance. Ce qui maintient le problème, jugent les syndicats de policiers, pour qui les moyens alloués pour lutter contre ces agissements délictueux sont tout simplement insuffisants. Reste qu'en l'état, cette amende apparaît d'autant plus nécessaire, alors qu'une jeune femme a remis le sujet sur la table en publiant la vidéo de son agression, dans le XIXe arrondissement de Paris. Après avoir répondu à un homme qui lui avait fait des commentaires et des bruits à connotation sexuelle sur son passage, ce dernier était revenu à sa hauteur et l'avait violemment frappée.