Côte-d'Or : le viticulteur anti-pesticides condamné à 500 euros d'amende

Publié le 7 avril 2014 à 13h58
Côte-d'Or : le viticulteur anti-pesticides condamné à 500 euros d'amende

AGRICULTURE - Un viticulteur bio de Côte-d'Or a été condamné ce lundi à 500 euros d'amende ferme pour avoir refusé de traiter ses vignes contre une maladie, la flavescence dorée.

L'engagement écologiste d'Emmanuel Giboulot a été sanctionné par la justice. Ce viticulteur de Côte-d'Or, poursuivi pour ne pas avoir traité son vignoble contre la flavescence dorée , une maladie de la vigne très invasive, a écopé ce lundi de 500 euros d'amende ferme. Sa peine a été assortie d'une amende avec sursis de 500 euros, conformément aux réquisitions lors de l'audience fin février.

"J'attends sereinement le rendu des délibérés", confiait pourtant à metronews celui qui critique la toxicité du traitement préventif, imposé par un arrêté préfectoral de juin 2013.

Une position individualiste selon d'autres viticulteurs

Emmanuel Giboulot n'était pas seul dans son combat. Une pétition en sa faveur a ainsi recueilli 500.000 signatures et une page lui est dédiée sur Facebook, avec 126.000 "like". L'histoire a commencé l'été dernier. Lors d'une inspection sur ses 10 hectares de vignes , il refuse le pesticide bio qui lui est proposé. Son dossier est transmis au parquet."Je jugeais que la situation dans le département, où aucun cas de flavescence n'a été détecté en 2013, ne justifiait pas cette mesure", justifie-t-il. 

Selon lui, le produit imposé ne détruit pas seulement l'insecte à l'origine de la maladie mais aussi tous les organismes présents. Un non sens pour ce viticulteur adepte de biodynamie , qui prône le respect des équilibres entre faune et flore. Pourtant, les avis divergent dans son propre camp : "C'est une position un peu individualiste", accuse Pascal Lambert, directeur du Sedarb , une association qui promeut le bio en Bourgogne. Pour lui, nul ne devrait faire l'impasse sur la prévention de cette maladie si contagieuse. De son côté, Emmanuel Giboulot estime qu'il s'agit là d'un autre "problème de fond" : "Celui de la qualité des produits livrés aux consommateurs".


La rédaction de TF1info

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