Covid-19 : plusieurs syndicats appellent à la grève dans les écoles, collèges et lycées le 20 janvier

Publié le 17 janvier 2022 à 6h38, mis à jour le 17 janvier 2022 à 13h24

Source : TF1 Info

CONTESTATION - Après le mouvement très suivi dans l'Éducation nationale le 13 janvier, plusieurs syndicats appellent à une grève dans les écoles, collèges et lycées ce jeudi 20 janvier.

La colère n'est pas retombée. Après la grève nationale au sein de l'Éducation nationale le jeudi 13 janvier, les syndicats de l'enseignement souhaitent continuer le mouvement. À l'instar de la secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay, qui a appelé dimanche à une nouvelle journée de mobilisation jeudi 20 janvier au micro d'Europe 1. Parmi les raisons de son mécontentement : les lourdeurs des protocoles sanitaires. 

Lundi matin, plusieurs syndicats ont lancé un appel à la grève pour ce jeudi 20 janvier, dans les écoles, les collèges et les lycées. Le Snuipp-FSU, syndicat du premier degré, a appelé de son côté à une "journée d'action" le 20 janvier - avec grève ou non selon les territoires - puis à une journée de grève le 27 janvier. 

Pour faire face à la crise sanitaire et répondre à l'exaspération du monde enseignant, le gouvernement avait promis 8000 personnes appelées en renfort dans les établissements scolaires, au moins jusqu'à la fin de l'année. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait annoncé jeudi la mise à disposition de "5 millions de masques FFP2" pour les enseignants de maternelle sur demande. "On va commencer les livraisons à partir de la semaine prochaine", a-t-il précisé vendredi. 

Des réponses qui ne sont pas suffisantes à en croire les syndicats. Alors que la présidentielle a lieu dans quelques mois, les syndicats veulent aussi profiter de la visibilité des problèmes dans le monde scolaire pour faire entendre leurs voix. "On sent que les choses ont bougé, a salué au micro d'Europe 1 Sophie Venetita. Que, enfin, on a parlé de l'Éducation nationale, on a parlé des conditions sanitaires dans lesquelles on travaille. Mais si tout le monde a bien pris conscience qu'il y avait un sujet l'Éducation nationale, il y avait peut-être même un sujet Blanquer. Il faut aller plus loin et il faut arriver à pouvoir travailler dans un environnement sécurisé pour les élèves et pour les adultes."

Des annonces jugées insuffisantes

"Les annonces faites par le Premier ministre et le ministre ne répondent pas aux revendications", estime Sud Éducation 69 dans le média Lyon Capitale. Il demande des recrutements immédiats (et non sur liste complémentaire), plus de masques FFP2 et chirurgicaux et le report immédiat des épreuves de spécialité du bac. 

Même son de cloche en Seine-Saint-Denis où la Fédération syndicale unitaire (FSU) dénonce notamment l'inaction gouvernementale et le manque de mesures concrètes. "Les promesses sont largement insuffisantes, quelques masques par enseignants, éventuellement des reports des évaluations CP ou des reports des épreuves du bac de mars. Des promesses de recrutement de contractuelles dont on sait déjà qu'elles ne seront pas honorées car nous savons qu'aujourd'hui les rectorats ne parviennent pas à recruter", explique au micro de France Bleu Karim Bacha, insatisfait des mesures annoncées après la grève massive du 13 janvier dernier.

Pour la FSU, les priorités sont les suivantes : l'investissement dans des capteurs de CO2, la création de postes, d'enseignants, de personnels infirmiers, assistantes sociales et la revalorisation des salaires. Dans le viseur des syndicats, Jean-Michel Blanquer dont certains réclament la démission. 


La rédaction de TF1info

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