Aération, vaccination et autotests : ce que prévoit le nouveau protocole sanitaire pour les entreprises

par Maëlane LOAËC
Publié le 18 mai 2021 à 14h04

Source : La Matinale LCI

TRAVAIL SANS COVID - Pour limiter la propagation du virus en ces temps de déconfinement, un nouveau protocole sanitaire en entreprise doit être publié ce mardi. Plusieurs nouvelles consignes phares sont prévues dans cette mise à jour.

Si le déconfinement se prépare ce mercredi 19 mai, le retour à la normale dans les bureaux n’est pas encore envisagé. Une nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise, qui doit être publié ce mardi après-midi par le ministère du Travail, devrait accompagner patrons et salariés dans cette étape. La rédaction de LCI s’est procuré une copie de ce document, transmis aux organisations syndicales et patronales lundi soir par la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Cette version n’est pas encore définitive, les consignes pouvant être modifiées en fonction des éventuels retours de partenaires sociaux dans la journée. 

Face à un risque épidémique qui reste “élevé”, ce protocole assure toutefois que la “protection des salariés” sera assurée lors de la reprise, tout en ménageant une “activité économique”

Télétravail maintenu, aération obligatoire

Parmi les consignes inchangées, le volet télétravail : pas de retour au bureau prévu avant le 9 juin, prochaine étape du déconfinement. Le travail à domicile cinq jour par semaine doit rester la règle pour les entreprises où cela est possible, exception faite d’un jour par semaine en présentiel si le salarié le sollicite et avec accord de l’employeur. Quant aux mesures liées au port du masque en intérieur et extérieur et à la restauration collective, les lignes ne bougent pas. 

Les nouvelles indications concernent surtout l’aération, mot d’ordre de ce protocole mis à jour. Cette “mesure essentielle de prévention” doit permettre d’éviter la diffusion du virus par aérosol. Reprenant les préconisations du Haut conseil en santé publique, le document recommande d’ouvrir les portes et fenêtres (les deux en même temps, si possible) en continu ou au minimum plusieurs minutes chaque heure. 

Par ailleurs, si on dispose d’un système de ventilation, il faut s’assurer qu’il fonctionne correctement. Consigne supplémentaire : surveiller la part de dioxyde de carbone dans l’air des locaux à l’aide d’un détecteur. 

Priorité aux tests et à la vaccination

L’autre volet central de ce nouveau protocole, c’est d’encourager les travailleurs à se faire tester et vacciner. Des autotests pourront être proposés aux salariés qui le souhaitent, dans le respect du secret médical. Pour les campagnes de tests sérologiques en revanche, elles ne sont pas encore envisageables dans les entreprises. En cas de test positif, l’isolement à domicile est toujours de mise, avec un test RT-PCR obligatoire pour confirmation. 

Au chapitre de la vaccination, le protocole encourage tous les membres des entreprises à faire cette démarche, toujours sur la base du volontariat et dans le respect du secret médical. Les injections pourront être réalisées par les services de santé au travail : dans ce cas, les travailleurs concernés seront autorisés à s’absenter, sans qu’aucun arrêt de travail ne soit nécessaire ni que l’employeur soit informé du motif de leur absence. 

En revanche, ceux qui souhaitent se faire vacciner hors du service de santé au travail ne pourront pas, sur le principe, être autorisés à s'absenter. Mais le protocole incite les employeurs à envisager des discussions à l'amiable avec leurs salariés, pour faciliter leur accès à la vaccination. 

Accompagner les salariés dans leur retour à l'activité

Le document insiste enfin sur la nécessité de respecter les gestes barrières pour les secteurs professionnels qui reprennent leur activité ce mercredi 19 mai, après plusieurs mois de mise à l’arrêt, à l’instar des enseignes de vente. L’exigence pour les patrons de ces établissements est donc de bien accompagner les salariés dans cette reprise qui peut être délicate, en rappelant les mesures barrières mais aussi “des gestes professionnels parfois non pratiqués depuis de long mois”

Les nouveaux arrivants et les jeunes travailleurs devront être particulièrement suivis, grâce à “un dialogue social interne” qu'il revient aux employeurs d'initier. 


Maëlane LOAËC

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