ÉPIDÉMIE - Le gouvernement réfléchit à conditionner éventuellement la validité du pass sanitaire à l'injection d'une troisième dose de vaccin chez les personnes éligibles. Une mesure décriée qui pourrait être difficile à mettre en place.
L'hypothèse de rendre obligatoire l'injection d'une troisième dose pour pouvoir conserver son pass sanitaire est "une idée qui fait son chemin", selon Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Mais la mise en place de cette mesure pourrait s'avérer compliquée, tant elle fait face à des obstacles juridiques et politiques.
Une mesure qui va à l'encontre du secret médical ?
Lier l'obtention du pass sanitaire à ce rappel vaccinal semble ne pas être compatible avec le secret médical. Par exemple, le gouvernement ne peut pas suspendre le pass sanitaire d'une personne qui serait atteinte d'une comorbidité et qui refuserait une troisième dose alors même qu'elle lui est conseillée. Et pour cause, le gouvernement n'est pas censé avoir connaissance de cette comorbidité.
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Derrière cette mesure se cache également un enjeu politique. Faire rentrer la troisième dose dans le pass sanitaire, c'est acter le fait que l'on peut reconduire régulièrement le pass, quitte à y intégrer une quatrième ou une cinquième dose plus tard. À ce sujet, un sentiment de lassitude pourrait être observée chez les Français, mêlé à la crispation des parlementaires de l'opposition peu favorables à la prolongation du pass sanitaire dans la durée.
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Désormais, l'exécutif attend les conclusions de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le sujet avant de prendre une décision, certainement lors du Conseil de défense sanitaire qui précédera l'allocution présidentielle de mardi soir. Si la France était amenée à conditionner la validité du pass sanitaire à la réalisation d'une troisième dose, elle rejoindrait les rangs d'Israël et du Maroc, des pays où la mesure est déjà mise en place.