L'Agence européenne des médicaments pourrait autoriser le vaccin Pfizer avant Noël

TG avec AFP
Publié le 15 décembre 2020 à 19h29
L'Agence européenne des médicaments pourrait autoriser le vaccin Pfizer avant Noël
Source : JOEL SAGET / AFP

COVID-19 - Sous la pression de l'Allemagne, l'Agence européenne des médicaments se penchera finalement le 21 décembre, soit une semaine plus tôt que prévu, sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech.

Le vaccin Pfizer-BioNTech sera-t-il autorisé en Europe ? La réponse est entre les mains de l'Agence européenne des médicaments (AEM). Le verdict n'est plus qu'une question de jours : l'instance, qui devait se réunir le 29 décembre pour trancher, a annoncé ce mardi qu'elle se pencherait finalement dessus le 21 décembre. En cause : la pression exercée par l'Allemagne, qui souhaite attaquer la campagne de vaccination le plus tôt possible.

Le gouvernement allemand avait en effet auparavant prié l'AEM de bien vouloir donner son approbation "avant Noël". "L'objectif est d'obtenir une autorisation avant Noël", a déclaré mardi le ministre allemand de la Santé Jens Spahn au cours d'une conférence de presse à Berlin. "Nous souhaitons débuter les vaccinations en Allemagne avant la fin de l'année", a-t-il précisé.

L'Europe à la traîne

Berlin avait déjà appuyé de tout son poids les appels lancés plus tôt par la Hongrie et la Pologne pour une décision plus rapide de l'AEM. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait déclaré le 4 décembre à la radio publique de son pays que le Brexit avait permis au Royaume-Uni d'être "plus apte à intervenir" et à "faire valoir ses intérêts". La pression était ensuite montée d'un cran la semaine dernière à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne. L'Italie a par exemple depuis joint sa voix aux réclamations des autres pays, le ministre de la Santé du pays déclarant ce mardi espérer que l'AEM "sera apte à donner plus tôt que prévu son approbation pour le vaccin Pfizer-BioNTech."

Si plusieurs pays ont tapé du poing sur la table, c'est aussi car l 'Europe est à la traîne. La semaine dernière, le Royaume-Uni post-Brexit est en effet devenu le premier pays au monde à accorder une autorisation d'urgence au vaccin, avant d'être rapidement suivi par les Etats-Unis, le Canada, Singapour et Bahreïn.

"Chaque jour compte"

Pour sa défense, l'AEM a précisé avoir reçu lundi de Pfizer-BioNTech "des données supplémentaires" exigées par le comité de l'agence chargé d'examiner les médicaments à usage humain. "Une réunion exceptionnelle (du comité) a été planifiée pour le 21 décembre afin de trancher", a ajouté l'AEM dans son communiqué. Elle a souligné qu'elle ne trancherait "que si les données sur la qualité, la sécurité et l'efficacité du vaccin sont suffisamment solides et complètes pour déterminer si les bénéfices du vaccin l'emportent sur les risques qui y sont liés". Par ailleurs, la date prévue pour délibérer du sort du vaccin Moderna, le 12 janvier, es, quant à elle maintenue.

"Je salue la décision de l'AEM d'avancer sa réunion pour discuter du vaccin Pfizer-BioNTech avant Noël", a rapidement réagi la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans un message publié sur son compte Twitter. "Chaque jour compte - nous travaillons à plein régime afin d'autoriser des vaccins #COVID1 sans danger et efficaces", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il est "plausible que les premiers Européens soient vaccinés avant la fin de 2020 !". 

Des Européens tous logés à la même enseigne : c'est ce qu'Emmanuel Macron a fait savoir ce mardi soir. Le président français a indiqué que la campagne de vaccination contre le Covid-19 serait lancée le même jour dans tous les pays européens, selon des propos rapportés par des patrons de groupes de l'Assemblée nationale. L'entourage du chef de l'Etat a confirmé ces propos, précisant qu'il n'y avait pas encore de date fixée. "On avait dit qu'au niveau européen ça commencerait au même moment. D'où l'intérêt de mutualiser", a ajouté un conseiller.


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