TENSIONS - Après plusieurs nuits d'émeute en Guadeloupe, l'arrivée du ministre des Outre-mer sur l'île n'a pas réussi à calmer les esprits. Dans ce contexte, le préfet de la région a décidé la prorogation du couvre-feu mis en place le 19 novembre.
Des discussions stoppées à peine entamées : le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu n'a rencontré que brièvement ce lundi l'intersyndicale en Guadeloupe, secouée par une violente crise sociale comme la Martinique voisine où il doit poursuivre sa mission mardi. Le ministre juge qu'aucune discussion n'est possible tant que les syndicats ne "veulent pas condamner des tentatives d'assassinat contre des policiers et des gendarmes", un "préalable pourtant évident et indispensable". Sa rencontre avec quatre représentants syndicaux de l'UGTG et FO s'est donc résumée à une simple remise de "documents de revendication".
Dans ce contexte tendu, et "compte tenu de l'installation de nouveaux barrages en divers points du territoire, de faits d'agression et de racket à l'encontre des automobilistes", le préfet de la région, Alexandre Rochatte, a décidé la prorogation du couvre-feu de 18 heures à 5 heures jusqu’au jeudi 2 décembre afin de garantir la sécurité des personnes et des biens, a-t-il annoncé sur Twitter.
#CouvreFeu Le préfet de la région Guadeloupe, Alexandre ROCHATTE, a décidé la prorogation du couvre-feu de 18 heures à 5 heures jusqu’au jeudi 2 décembre 2021 à 5 heures afin de garantir la sécurité des personnes et des biens. ⬇️⬇️ pic.twitter.com/tgRKG1HoIk — Préfet de Guadeloupe (@Prefet971) November 29, 2021
"Garantir la sécurité des personnes et des biens"
Ce couvre-feu continue de concerner "l'ensemble du département, à l'exception des îles de la Désirade, de Marie-Galante et des Saintes. La vente d'essence en jerrican reste également interdite", précise la préfecture.
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La dégradation de la situation en Guadeloupe, qui a pour origine la mobilisation anti-pass sanitaire, avait conduit l'État à instaurer un couvre-feu entre 18H00 et 05H00 dès le 19 novembre pour tenter de contenir les nombreux actes de vandalisme et de violence : immeubles et véhicules incendiés, barrages sur les routes, jets de pierres sur les forces de l’ordre, ou encore tirs de mortier.