RELIGION - La date de début du ramadan 2021 a été confirmée par la Grande Mosquée de Paris : il commencera le mardi 13 avril en France et s'achèvera le 13 mai par l'Aïd el-Fitr, la "fête de la rupture du jeûne".
Le ramadan débutera le mardi 13 avril en France, a confirmé dimanche 11 avril le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz, confirmant l'annonce faite par le Conseil français du culte musulman le 1er avril dernier. Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, en avait fait l'annonce surprise en amont de la rencontre prévue ce dimanche à la Grande mosquée de Paris, qui devait fixer officiellement la date - lors d'une commission théologique, elle s'était récemment prononcée en faveur de cette date. Ce mois de jeûne, de partage et de prière s'achèvera par l'Aïd el-Fitr, la "fête de la rupture du jeûne", qui aura lieu le 13 mai prochain, a-t-il complété.
Le président du CFCM rappelle que la "pratique n'est pas affectée directement par le contexte de pandémie : celles et ceux qui remplissent les conditions du jeûne et sont en mesure de l'observer, l'observeront comme d'habitude. Celles et ceux qui ont une dérogation reconnue, comme la maladie [...] en seront exemptés suivant la réalité de leur situation". Il confirme en outre que "l'injection" d'un vaccin anti-covid "n'invalide pas le jeûne". Au contraire, a précisé la Mosquée, "la vaccination est un acte de préservation de la vie recommandé en islam". Par ailleurs, "si le médecin estime qu'il faut éviter le jeûne du jour de l'injection, son avis doit être respecté et suivi", est-il précisé.
Un ramadan sous le signe du Covid... et de plusieurs actes islamophobes
Le CFCM demande toutefois de respecter les horaires du couvre-feu fixés par les autorités et à "limiter strictement aux membres de famille vivant sous le même toit les repas familiaux et entre amis", notamment au moment de l'"iftar", le repas quotidien de rupture du jeûne, alors que c'est habituellement une composante sociale, conviviale, voire festive du mois du ramadan. L'instance appelle également les mosquées à suspendre la prière du vendredi si elles ne sont "pas dans la capacité d'accueillir l'ensemble des fidèles dans le respect des mesures sanitaires".
Le traditionnel mois de jeûne est également placé sous le signe d'une vigilance particulière des forces de l'ordre à l'égard de la communauté musulmane. Plusieurs incidents islamophobes (menace néonazie sur la mosquée du Mans, tags antimusulmans sur les murs du centre culturel islamique de Rennes) ont en effet été recensés ces derniers jours. Si bien que le gouvernement, en la personne de Gérald Darmanin, a demande "à tous les préfets" et aux policiers et gendarmes "de renforcer la vigilance aux abords des lieux de culte musulman".
La France compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants, selon plusieurs études sur le sujet (Pew Research Center, institut Montaigne, Insee, Ined), ce qui fait de l'islam la deuxième religion du pays. Et fait de la communauté musulmane française la première communauté musulmane en Europe. Principal interlocuteur de l'islam auprès des pouvoirs publics, le CFCM est en pleine crise interne, la fédération de la Grande mosquée de Paris et trois autres ayant quitté une partie des instances de cette structure.
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