INTERVIEW - La Fondation pour l’Enfance lance ce mardi une nouvelle campagne nationale contre les "violences éducatives ordinaires", telles que les fessées ou les gifles. Pour le Dr Gilles Lazimi, l'un des coordinateurs du dispositif, ces châtiments ont de réelles conséquences sur le développement de l'enfant.
Faut-il donner la fessée à son enfant ? Le sujet avait déjà défrayé la chronique il y a un peu plus d'an au moment du vote de la loi Egalité et citoyenneté qui prévoyait, entre autres, le refus des violences corporelles commises par les parents envers les enfants. Cet article, voté définitivement au Parlement le 22 décembre 2016, avait complété la définition de l'autorité parentale dans le Code civil, en excluant "tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles".
Mais quelques semaines plus tard, le Conseil constitutionnel l'avait censuré pour des raisons de forme, précisément en raison de vices de procédure législative. Dans leur saisine, les sénateurs LR avaient contesté "l'interdiction des fessées des parents données à leurs enfants". Les partisans, de leur côté, dénonçaient des gestes avec des conséquences sur "la santé physique et mentale" des enfants.
Ce mardi, la Fondation pour l'Enfance lance une nouvelle campagne nationale de sensibilisation "aux effets et conséquences des violences éducatives ordinaires sur le développement de l'enfant". Pour mieux en comprendre les enjeux, nous avons interrogé le docteur Gilles Lazimi, un des coordinateurs de cette campagne.
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Les deux films de la campagne de prévention de la Fondation pour l'Enfance sont diffusés sur les chaînes de télévision des groupes TF1, France Télévision, Canal + et LCP ainsi que sur internet à partir de ce mardi 16 janvier.