Démantèlement de la "jungle" de Calais : les incendies, une "tradition chez les migrants", comme l'assure la préfète ?

MALADRESSE - Fabienne Buccio s'est attirée les foudres de l'extrême-droite en associant les feux déclenchés pendant l'évacuation des campements à une inoffensive coutume afghane.
Florian Philippot a demandé sa démission et sur les réseaux sociaux, les sympathisants du FN ne décolèrent pas. Selon la préfète du Pas-de-Calais, la trentaine d'incendies déclenchés depuis ce mardi soir dans la "jungle" de Calais ne sont pas malveillants... mais issus d'une inoffensive coutume. "Il y a une tradition chez les migrants : quand ils s'en vont, ils brûlent leur tente ou leur cabane. On leur a dit qu'il valait mieux ne pas le faire. Il y en a encore quelques uns qui le font, mais beaucoup moins que pendant le démentèlement de la zone sud", explique Fabienne Buccio, indiquant qu'après trois jours d'évacuation, le démentèlement touchait à sa fin.
Florian Philippot a immédiatement demandé la démission de la représentante de l'Etat, dénonçant des "propos hallucinants". "Le rôle d'une préfète n'est pas de constater, ni moins d'expliquer, des actes délictueux d'une telle gravité mais de faire respecter la loi de la République", a tonné le vice-président du Front national dans un communiqué.
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Le démantèlement de la "Jungle" de Calais
Joint par LCI, Gilles Debove, porte-parole de SGP Police Calais, revient du terrain. Selon lui, Fabienne Buccio voulait simplement dire que la police a connu "exactement la même chose" lors de l'évacuation de la zone sud en février dernier. "Une poignée d'irréductibles, souvent des Afghans, profitent du départ de familles pour mettre le feu derrière eux", nous explique le syndicaliste.
Se défendant de vouloir minimiser la situtation, Gilles Debove tient à rappeler que si "les incendies de tentes sont dangereux mais pas maveillants, les quelques bonbonnes de gaz qui ont explosé le sont clairement". Une référence aux deux bonbonnes incendiées dans la nuit, qui ont fait un blessé léger. A l'instar de sa supérieure hiérarchique, le porte-parole de SGP se souvient que les évacuations avaient en effet été troublées par des incidents plus nombreux et plus graves. Il se souvient qu'à l'époque, des membres de l'association No Border avait été interpellés, ce qui ne fut pas le cas en ce mois de septembre.
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JT 13H - Évacuation de la "Jungle" de Calais : des incendies intentionnels toujours plus nombreux
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