"Des chaussures neuves, jetées, mais déglinguées au cutter" : la marque Mellow Yellow se fait épingler

Publié le 7 juillet 2018 à 12h02
"Des chaussures neuves, jetées, mais déglinguées au cutter" : la marque Mellow Yellow se fait épingler
Source : Twitter

RECYCLAGE ? - Comme Celio il y a quelques mois, une enseigne de chaussures, Mellow Yellow se fait épingler pour des chaussures neuves, jetées après avoir été rendues inutilisables.

C’est un tweet qui est en train de faire un joli bout de chemin : la photo de chaussures d’une marque connues, neuves, mais lacérées, jetées au caniveau. "Allégorie du capitalisme : des chaussures neuves, jetées, mais en prenant soin avant ce faire de les déglinguer au cutter, pour ne pas que des gueux daignent en profiter sans payer", écrit l’internaute @jursticdotfr  qui a pris le cliché à Paris et posté la photo jeudi sur Twitter. 

Les chaussures, essentiellement des escarpins, sont celles d’une marque connue Mellow Yellow, qui se veut plutôt haut de gamme. Et on le voit, les escarpins ont eu les brides ou les bouts coupées, ce qui les rend importables.

Aussitôt, magie des réseaux sociaux, la photo a tourné. En quelques heures, elle a été retweetée plus de 5.000 fois, et suscité des centaines de commentaires de clients, en colère.

La marque Mellow Yellow, a fini par répondre, en faisant profil bas. "Ce geste qui semble incompréhensible concernait des paires importables", justifie la marque, qui indique "étudier actuellement des solutions de recyclage pour ces produits qui ne sont utilisables par personne". Façon d’essayer de contrer cette bien mauvaise publicité véhiculée sur les réseaux.

Mais la justification n’a pas pour autant calmé les troupes. 

Et les idées fusent, pour les bons conseils à donner à la marque.  

Mellow Yellow n’est pas la première marque à se faire repérer pour de semblables pratiques sur les stocks invendus. En février dernier, c’est un magasin Celio à Rouen qui avait été fustigé sur les réseaux sociaux, pour avoir détruit et jeté des vêtements.

Le géant de la fast-fashion H&M a été, lui, régulièrement été accusé, comme en 2017, de brûler des tonnes de vêtements invendus par an.

D’autres marques se sont elles aussi fait épingler par des internautes.

Cependant, certains pratiquent déjà un certain recyclage, mais bien souvent il s’agit d’initiatives isolées, ou en contrevenant aux ordres officiels. 

Les choses pourraient bien changer : en avril dernier, le gouvernement a annoncé qu’il allait interdire aux marques de jeter leurs vêtements invendus, une mesure demandée de longue date par les associations comme Emmaüs. En clair, l'idée est d'appliquer pour les vêtements les mêmes principes que pour le gaspillage alimentaire: interdire aux marques de jeter les invendus et les obliger à nouer des partenariats avec les associations. 

D’après les données de l’organisme Eco TLC, aujourd'hui en France,alors que 600.000 tonnes de textiles, linge et chaussures mises sur le marché chaque année, seulement 200.000 tonnes sont collectées par la filière de valorisation.


La rédaction de TF1info

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