Disparues de Perpignan : le témoignage édifiant de l’ex-compagne du suspect

Publié le 15 octobre 2014 à 18h46
Disparues de Perpignan : le témoignage édifiant de l’ex-compagne du suspect

RECIT – L’ancienne compagne du suspect relié par son ADN à l'affaire des trois disparues de la gare de Perpignan s’est exprimée mercredi au micro de RTL. "Il partait la nuit, on se demandait ce qu'il faisait", a raconté Marie. Un témoignage qui bouscule la défense de son ancien compagnon. Lequel clame sa totale innocence.

"Je suis choquée, je n'aurais jamais pensé ça." Au micro de RTL , Marie est longuement revenue sur ses sept années de vie commune avec le suspect numéro 1 dans l’affaire des disparues de la gare de Perpignan. Une vie pourtant loin d'être un long fleuve tranquille. "Il me battait, il a déjà été condamné... il traînait dans le quartier de la gare", a raconté celle qui avait déjà porté plainte contre lui.

"Déjà, j'ai connu pas mal de son passé lors de sa première condamnation : agression sexuelle, viol, il y a eu des vols aussi, ce qu'il ne m'avait pas dit… et là c'est pire, c'est inimaginable vivre avec un homme pareil… c'est horrible, s'il a voulu nous écraser…", a témoigné l'ancienne femme de ce magasinier de 54 ans, condamné à neuf mois de prison en 2013-2014 pour des menaces contre elle. "Il m'a suivie dans la rue avec un couteau donc là j'ai porté plainte. Il partait la nuit, on se demandait ce qu'il faisait, je n'ai jamais su, à part soi-disant faire le tour de la gare."

"C'était son lieu favori"

Un lieu que l’homme en garde à vue connaissait selon elle très bien : "C'était son lieu favori, c'est toujours l'endroit qu'il a préféré, la gare… de savoir que j'ai vécu avec lui, que j'ai eu des enfants  - que je ne regrette pas bien sûr - avec lui, et de savoir qu'au final il peut être l'auteur de ces faits, de savoir que j'aurais pu avoir la même chose, je suis très choquée en fait… d'avoir été en danger, qu'il m'a menti, menacée, rabaissée, frappée, tout ça c'est très dur."

Les hommes du SRPJ de Montpellier ont interpellé cet homme actuellement sans emploi et sans véritable domicile mardi midi dans le logement qu'il occupe actuellement à Perpignan. Sa garde à vue a été prolongée de vingt quatre heures mercredi à la mi-journée, pour continuer de l'interroger en premier lieu sur l'assassinat d'une étudiante en sociologie de 19 ans, Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997, au lendemain de sa disparition près de la gare de Perpignan. Selon la rédaction des Journaux du Midi (L'Indépendant et Midi Libre), "l'homme nierait en bloc toute implication dans ce dossier".

EN SAVOIR + >> Disparues de Perpignan : ce que l'on sait du suspect placé en garde à vue


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info