COMBAT - En faveur de l’arrêt des soins de son oncle, le neveu de Vincent Lambert demande l’application d’une décision de la Cour de Nancy exigeant de l’hôpital de Reims la continuation des consultations sur ce sujet. L'avocat de la mère de Vincent Lambert réagit auprès de LCI.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert. Son neveu a annoncé ce mercredi à 20Minutes qu’il demande 1000 euros par jour au CHU de Reims pour contraindre l’établissement à poursuivre la consultation famille-experts sur la question de l’arrêt des soins de l'homme de 38 ans. Cette demande d’astreinte a été transmise au Conseil d’Etat. François Lambert, en faveur de l’euthanasie de son oncle, affronte sur ce sujet les parents du patient, qui souhaitent la continuation des soins de leur fils, tétraplégique depuis un accident en 2008 et actuellement en état végétatif.
Une décision de la Cour de Nancy en juin dernier imposait en effet à l’hôpital de continuer le dialogue entre les différentes parties afin de trouver une issue au conflit qui les oppose. Mais, selon François Lambert, "le CHU a peur de relancer la procédure collégiale", a-t-il confié au quotididen.
Malgré une décision du Conseil d’Etat puis de la Cour européenne des droits de l’homme, les parents de Vincent Lambert continuent à se mobiliser pour que leur fils soit transféré dans un autre hôpital. Joint par LCI, Jérôme Triomphe, l'avocat de Viviane Lambert - la mère du patient - fustige la demande d'astreinte engagée par le neveu de ce dernier.
François Lambert restera dans les annales comme le demi-neveu à qui personne n’a jamais rien demandé et qui se bat avec acharnement pour que l’on provoque la mort de Vincent sans vouloir tenir compte de l’évolution de sa situation
Jérôme Triomphe, avocat de Viviane Lambert
Du point de vue de maître Triomphe, "le débat actuel n’est pas de reprendre une procédure collégialeé" car "le CHU ne peut plus et ne veut plus garder Vincent Lambert". Réitérant la demande d'un transfert du patient dans un autre établissement, il déclare que la situation du patient, qui "parvient à déglutir", "a évolué positivement". Il insiste sur le fait que "ces évolutions sont attestées par cinq médecins spécialistes qui attestent de l’exigence d’une réelle prise en charge dans un établissement spécialisé et de soins qui lui sont refusés depuis quatre ans au CHU de Reims". Au juge des tutelles, désormais, de statuer sur ce transfert.