Face aux dégradations, Darmanin appelle les préfets à renforcer la surveillance des vaccinodromes

Publié le 11 août 2021 à 18h53
Au parc des expositions de Bordeaux-Lac, transformé en centre de vaccination
Au parc des expositions de Bordeaux-Lac, transformé en centre de vaccination - Source : PHILIPPE LOPEZ / AFP

ANTIVAX - Le ministre de l'Intérieur a rappelé aux préfets leur "nécessaire vigilance" au sujet des atteintes à l'encontre de centres de vaccination ou de dépistage. Au total, une vingtaine de lieux ont été victimes de dégradations en un mois.

Au sein des mouvements anti-pass et antivax, certains défilent pour exprimer leur opposition tandis que d'autres décident de passer à l'acte. Si ces derniers constituent une minorité, depuis plusieurs semaines, des centres de vaccination, de dépistage ou des pharmacies sont visés depuis plusieurs semaines par des dégradations multiples, allant du simple tag sur leur façade à l'incendie volontaire. Au total, 22 lieux ont été victimes d'actes malveillants et 59 faits de menaces envers des élus ont été enregistrés depuis le 12 juillet, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. 

Ce mercredi 11 août, Gérald Darmanin a ainsi appelé les préfets à renforcer la surveillance devant ces établissements en mobilisant davantage de policiers sur ce dossier. Dans un télégramme envoyé à la demande d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur a rappelé la "nécessaire vigilance" qui est la leur "quant aux atteintes" visant des élus et des centres dédiés au Covid tout en leur demandant de prendre des mesures. "Les maires pourront utilement être sensibilisés à l’opportunité de mobiliser leurs polices municipales et leurs dispositifs de vidéoprotection sur le sujet", a-t-il poursuivi.

Parfois, les auteurs ne passent pas à l'acte, se contentant de proférer des menaces. Comme au vaccinodrome de Toulouse, où un étudiant y travaillant a trouvé dimanche 8 août "un bout de papier sur lequel était écrit 'un jour, tout ça sautera'", selon la mairie de Toulouse. Une plainte a été déposée depuis par le directeur du Samu et responsable du centre de vaccination.

Si ces actes sont "généralement commis indépendamment des manifestations", ils s'inscrivent dans une période de "contestation anti-pass sanitaire observée depuis mi-juillet", considère le ministre de l'Intérieur. Samedi 7 août, quelques tentes de dépistage jouxtant des pharmacies ont été prises pour cibles par des manifestants, tandis qu'une semaine plus tôt, en marge d'une manifestation à Montpellier, un pharmacien avait été hué et traité de "collabo" à Montpellier pendant qu'il réalisait des tests.


La rédaction de TF1info

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