Férié, chômé ou travaillé : pourquoi le lundi de Pentecôte est un tel casse-tête

Publié le 15 mai 2016 à 15h14

CALENDRIER - Le lundi de Pentecôte est-il un jour férié comme un autre ? En tout cas, il ne l'a pas toujours été. Mais la "journée nationale au bénéfice des personnes âgées et handicapées", fixée à cette date en 2004, s'effectue de moins en moins ce lundi-là. Explications.

2004 : un jour férié non chômé
Tout commence après l'été 2003 et une canicule extrême qui provoque la mort de 15.000 personnes en France, notamment des personnes âgées. Le gouvernement dirigé par Jean-Pierre Raffarin décide alors de faire d'un jour férié une "journée nationale au bénéfice des personnes âgées et handicapées". C'est le lundi de Pentecôte qui est choisi. Il devient donc un jour férié non chômé ayant pour but de financer des "actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées".

► 2005 : le lundi de Pentecôte, c'est quand vous voulez
Le premier lundi de Pentecôte férié et non chômé se tient en 2005. Sauf que ça ne convient pas à tout le monde. Il y a même des grèves pour protester contre ! Le gouvernement cède, et cette journée de solidarité peut désormais être effectuée n'importe quel jour de l'année.

► 2008 : retour du jour chômé
En 2008, les autorités redonnent au lundi de Pentecôte son caractère de jour chômé, coupant tout lien officiel avec la journée de solidarité. Depuis 2013, les retraités payant l'impôt sur le revenu cotisent également à hauteur de 0,3% de leurs pensions.

Alors, le lundi de Pentecôte, on fait quoi ?
Résultat des courses, depuis 2008, les entreprises ont le choix : faire de ce lundi la journée de solidarité ou demander à leurs salariés de poser une RTT ou un congé payé. Pour 70% des travailleurs, le lundi de Pentecôte est redevenu un jour férié comme les autres.

► Combien rapporte la journée de solidarité ?
C'est la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) qui récolte la cotisation via l'Urssaf. Les employés travaillent gratuitement et les entreprises reversent 0,3% de la masse salariale brute. En 2015, cette journée avait rapporté 2,24 milliards d'euros. Le CNSA s'attend à récolter 2,29 milliards en 2016.

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La rédaction de TF1info

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