Grève : médecins, pharmaciens... ce qui vous attend mardi

Publié le 29 septembre 2014 à 14h27
Grève : médecins, pharmaciens... ce qui vous attend mardi

PROFESSIONS LIBÉRALES - Médecins, dentistes, pharmaciens, mais aussi notaires ou avocats sont appelés à garder portes closes mardi. Dans le viseur des protestataires, le projet de réforme des professions réglementées, attendu en octobre.

Grosse pagaille en perspective. Médecins, dentistes, pharmaciens, mais aussi notaires ou avocats sont appelés à garder portes closes mardi par l'Union nationale des professions libérales (Unapl). Une riposte organisée face à un projet de réforme des professions réglementées. Metronews dresse un état des lieux de ce qui vous attend mardi.

Les professionnels de santé

Médecins généralistes et spécialistes sont invités à fermer leurs cabinets par trois syndicats (CSMF, MG-France et le SML) et à participer aux rassemblements. Des syndicats de spécialistes (Le Bloc, pour les chirurgiens, le SNPF, pour les pédiatres, le Snorl, pour les ORL) ont rejoint le mouvement. Les médecins s'en prennent surtout au projet de loi santé, attendu pour octobre. Ce projet va placer, selon eux, la médecine libérale sous la coupe de l'administration.

Les dentistes : trois organisations syndicales (la CNSD, l'UJCD-UD et le SFCD) appellent à une journée sans dentistes. Elles craignent la suppression du numerus clausus et surtout que les patients puissent à l'avenir se faire poser des prothèses directement par les prothésistes.

Les pharmaciens sont invités à fermer leurs officines. Outre la "menace" sur la fin de leur monopole sur la vente de médicaments, ils s'opposent à l'ouverture éventuelle du capital des sociétés d'exercice libéral (SEL) et à l'arrivée d'actionnaires non pharmaciens dans leurs officines.

Les laboratoires de biologie médicale risquent eux aussi d'être fermés. Les trois syndicats représentatifs de biologistes médicaux libéraux refusent que "la réalisation des examens de biologie médicale, qui sont à l'origine de 60 à 70 % des diagnostics médicaux, soit abandonnée aux mains d'intérêts financiers" si l'ouverture du capital des sociétés d'exercice libéral est retenue dans le projet de loi.

Les kinésithérapeutes : la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs appelle les 64 000 kinés libéraux à fermer leurs cabinets, vexée que leurs revenus aient été pointés dans le rapport de l'Inspection générale des finances. Elle fustige aussi le projet d'ouverture des SEL et la fin éventuelle du numerus clausus. La profession ne sait pas si, in fine, elle sera concernée par le projet de réforme.

Les professionnels de la justice

Les notaires : toutes les études sont appelées à fermer leurs portes par le Conseil supérieur du notariat (CSN). Une permanence sera toutefois assurée, "en cas d'urgence", dans les chambres départementales des notaires ou les conseils régionaux des notaires. Les notaires veulent conserver leur tarif, proportionnel au montant des transactions immobilières, refusent la libéralisation des conditions d'installation, et veulent conserver le monopole sur la rédaction et l'authentification des actes.

Les avocats : ils abordent cette journée de mobilisation en ordre dispersé. Le Conseil national des barreaux (CNB), instance représentative de l'ensemble de la profession, a appelé à la grève, mais il ne pourra pas compter sur le soutien de l'Ordre des avocats de Paris ou du Syndicat des avocats de France (Saf), qui ont appelé à ne pas la suivre. Les avocats sont concernés par la réforme mais les trois points d'évolution envisagés par le gouvernement ne bouleverseraient pas leurs conditions de rémunération.


La rédaction de TF1info

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