Grève SNCF : un conflit qui s'enlise

Publié le 15 juin 2014 à 19h24
Grève SNCF : un conflit qui s'enlise

CONFLIT – Après cinq jours de grève, les cheminots ne semblent pas vouloir mettre fin à leur mobilisation. Face à eux, le gouvernement ne compte pas non plus lâcher du lest.

Après cinq jours de grève , les cheminots ne désarment pas. Ils ont en effet décidé de poursuivre leur mobilisation contre la réforme ferroviaire, à l'appel de la CGT et de SUD-Rail, jusqu'à lundi, a annoncé la CGT dimanche. Malgré l'infléchissement du gouvernement et le début des épreuves du bac, les syndicats poursuivent leur combat alors que le projet de loi sur la réforme ferroviaire doit être présenté au Parlement mardi.

Alors quelle sera la situation du trafic ? La SNCF prévoit un TGV sur deux sur les axes Atlantique et Nord, un TGV sur trois sur l'axe Sud-Est et sur les relations province-province, deux TGV sur 3 sur l’axe Est et 7 TGV Ouigo sur 9. Pour les Intercités, 4 trains sur 10 devraient circuler en moyenne. En revanche, le trafic sera normal sur les Eurostar et Thalys. En Île-de-France, la SNCF prévient dans un communiqué que d’importantes perturbations sont à prévoir sur le réseau Transilien, à l'exception du RER A où le service sera normal.

Un dispositif exceptionnel pour le bac

La direction de la SNCF a par ailleurs dû prendre en compte le démarrage des épreuves du bac en mobilisant 10 000 de ses agents, dans le cadre d'un dispositif exceptionnel, pour assurer l'acheminement des candidats à leur centre d'examen. Sur les lignes les plus importantes pour ces centres, des trains et des bus sont garantis aux moments clés, et leurs listes sont affichées sur le site SNCF-assistance-exams. Des agents assisteront "individuellement" les lycéens qui doivent prendre le train pour aller passer leur première épreuve. Plus de 150 000 autocollants seront également distribués dans les gares aux candidats pour leur permettre d'être identifiés et de bénéficier, le cas échéant, de la solidarité d'autres voyageurs qui leur laisseraient la priorité.

Mais, malgré la détermination des cheminots, le gouvernement ne semble pas vouloir lâcher du lest. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a ainsi estimé dimanche qu'il n'y avait "aucune raison" de reporter la réforme ferroviaire, et appelé à la fin d'un mouvement qui selon lui "n'a pas de sens", lors d'une interview sur Europe 1 . Et d'ajouter : "Il faut comprendre, il faut expliquer, mais certainement pas lâcher." Même son de cloche pour le Premier ministre, Manuel Valls, qui a estimé samedi qu'il fallait "arrêter" ce mouvement tout en assurant que "la porte du gouvernement" restait "ouverte". De quoi agacer la CGT et SUD-Rail qui ont appelé dimanche soir à "renforcer, amplifier et élargir la mobilisation".


La rédaction de TF1info

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