Guyane : après les violences, Ericka Bareigts demande la levée des barrages

STOP OU ENCORE ? - Alors que le collectif qui pilote le mouvement social en Guyane a annoncé un blocage du département ce lundi, la ministre Ericka Bareigts a demandé de lever les barrages suite aux premières violences survenues vendredi dernier.
"Je demande à ceux dont la mobilisation a permis beaucoup pour la Guyane de permettre à tous de reprendre leur activité en levant les derniers barrages". La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a demandé depuis Paris au collectif Pou la Gwiyann dékolé, leader du mouvement social en Guyane, de lever les barrages à partir de ce lundi.
La ministre a justifié son appel en expliquant que jusqu'à vendredi, quand des policiers ont été frappés devant la préfecture et le numéro 2 de la police en Guyane envoyé à l'hôpital, "le mouvement social, qui a réuni de nombreux Guyanais autour de leurs préoccupations légitimes, n'avait jamais franchi les limites de la violence". Ce qui est désormais chose faite.
"Des individus, dont les motivations n'ont rien à voir avec les préoccupations exprimées dès l'origine, ont voulu profiter" d'un rassemblement de plusieurs personnes devant ce bâtiment pour "provoquer la police et pénétrer de force dans la préfecture, loin de l'esprit pacifique qui animait tous les rassemblements", a-t-elle poursuivi.
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"Ils tentent de récupérer des mouvements à des fins politiques auxquelles la majorité des Guyanais n'a jamais exprimé son adhésion", a indiqué Ericka Bareigts, en référence à un nouveau statut donnant plus d'autonomie à la Guyane, demandé par le collectif, mais qui avait été refusé par référendum dans ce département en 2010. "J'invite chacune et chacun à refuser que ce mouvement se transforme en une escalade de violences", a lancé la ministre.
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Un blocage total impossible ?
Le collectif Pou la Gwiyann dékolé avait lui annoncé un blocage total de la Guyane pour ce lundi, une mesure très critiquée au sein de la population. Dimanche, il a semblé reculer par rapport à sa volonté initiale. Si tous les véhicules, à l'exception des engins d'urgence, seront bien empêchés de franchir les barrages érigés dans les villes, "on ne peut pas aujourd'hui faire des blocages pour empêcher les piétons, les vélos et les scooters de passer", a reconnu Olivier Goudet, un porte-parole des "500 frères contre la délinquance".
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La Guyane est agitée depuis bientôt trois semaines par un mouvement social sur fond de revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives. Pou La Gwiyann dékolé dénonce également des décennies de sous-investissement chronique de Paris en Guyane. Une "grève générale illimitée" a été décrétée le 25 mars, paralysant l'activité économique. Le blocage du port de Cayenne provoque des pénuries, notamment de produits frais.
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