Inceste et pédocriminalité : l'appel de personnalités à durcir la loi "pour défendre les enfants"

TRIBUNE - Un texte, impulsé par Tristane Banon et le Collectif pour l'enfance, paraît ce vendredi dans Le Parisien. Il appelle à fixer le seuil de non-consentement aux actes sexuels à 15 ans, et à 18 ans pour les cas d'inceste.
"Bien", mais "insuffisant" et "dangereux". Dans une tribune, publiée ce vendredi dans Le Parisien Weekend, plus de 160 personnalités françaises appellent les législateurs à aller plus loin dans la protection des enfants victimes d’actes de pédocriminalité. Plus précisément, le texte, associé aux noms de l’écrivaine Tristane Banon et du Collectif pour l’enfance, réclame que le seuil à partir duquel un mineur ne peut consentir à un acte sexuel soit fixé à 15 ans et 18 ans pour les affaires d’inceste.
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Inceste : la parole se libère
Dans le sillage de la publication du livre de Camille Kouchner accusant le politologue Olivier Duhamel ou l’irruption de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux associés au hashtag #MeTooInceste, les signataires évoquent un "crime de masse" et des estimations qui font état de "dix millions de Français" concernés par des violences sexuelles avant 18 ans. "Après que les victimes ont trouvé la force et le courage d’ouvrir grands les yeux de la société, stipulent-ils, vous qui faites les lois ne pouvez pas rester les seuls à les garder partiellement clos."
L’initiative est portée par Tristane Banon, qui a été l’une des premières, dans les années 2000, à reporter avoir été victime d’agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn. S’y sont associées des célébrités issues notamment du cinéma (Juliette Binoche, Zabou Breitman, Claude Lelouch), de la littérature (Delphine de Vigan, Marc Dugain) de la musique (Gaëtan Roussel, Louis Bertignac, Vianney) de la télévision (Michel Cymes, Nagui, Laurence Boccolini) ou encore du stand-up (Baptiste Lecaplain, Jérôme Commandeur, Jonathan Lambert)…
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Le 21 janvier, le Sénat adoptait le projet de proposition de loi Billon qui entend fixer un seuil de non-consentement à 13 ans. "Un progrès", estime le texte, mais "petit et incomplet". "Nous ne saurons nous contenter de votre petit progrès, nos attentes sont bien trop grandes pour cela", conclut la tribune. Mardi, le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti s’est également dit favorable à la criminalisation des actes de pénétration sexuels par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans. Et ce, sans qu’il soit nécessaire de démontrer le non-consentement de la victime.
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