DANGER - Depuis plusieurs années, les refus d'obtempérer se multiplient sur les routes françaises, avec en moyenne un cas toutes les 25 minutes. Un phénomène face auquel sont formées les forces de l'ordre.
C’est un phénomène qui prend de l’ampleur depuis plusieurs mois. Encore très rares il y a une quinzaine d’années, le nombre de refus d’obtempérer en France explose. En 2020, il y a en eu en moyenne toutes les 25 minutes. Des fuites qui finissent régulièrement en accident. L’adjudant Mathias, gendarme dans le Val d’Oise, porte l’uniforme depuis 23 ans et a vu de nombreuses voitures forcer les barrages, étant même blessé en intervention.
"Parfois, ça passe à trente centimètres. Il y a quelques années, je me suis fait percuter par un motard, un motocross qui m’a délibérément foncé dessus. Cela remonte, mais je m’en souviens encore", explique-t-il au micro de TF1. Ces refus d’obtempérer sont si fréquents qu’ils font désormais partie intégrante de la formation à l’école des sous-officiers de gendarmerie à Montluçon. Les élèves s’entraînent ainsi aux contrôles routiers, utilisant des herses à défaut de poursuivre les chauffards.
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Des exercices qui s’avèrent très utiles pour les futures recrues, comme Florian, élève gendarme à Montluçon : "Ce sont des actes réflexes qu’on pourra mettre en œuvre sur le terrain, pour se protéger et réagir au mieux." L’an dernier, onze policiers et gendarmes sont morts en service, six d’entre eux ont été tués lors d’un refus d’obtempérer. En commettant un délit de fuite, ces automobilistes et motards risquent jusqu’à cinq ans de prison.