Jeune femme étouffée dans la boue : le meurtrier présumé aux assises

par Maud VALLEREAU
Publié le 14 avril 2014 à 12h13
Jeune femme étouffée dans la boue : le meurtrier présumé aux assises

JUSTICE – Le procès de Yunis Merizak, soupçonné du meurtre de la réceptionniste de l'hôtel Mercure de Luxeuil-les-Bains en 2009, s'est ouvert lundi à Vesoul (Haute-Saône). La jeune femme avait été étouffée dans la terre.

Ce matin du 8 février 2009, Christine Mathieu termine son service de nuit à l'hôtel Mercure de Luxeuil -les-Bains (Haute-Saône) où elle est réceptionniste. Quelques SMS échangés avec son compagnon, suivis d'un trop long silence. Son corps est retrouvé cinq jours plus tard dans une forêt de Villers-lès-Luxeuil, à une trentaine de kilomètres de Vesoul. En 2011, l'ADN masculin retrouvé sur la victime finit par parler. Il désigne Yunis Merizak, mis en cause dans une autre affaire d'agression sexuelle.

Depuis lundi, le meurtrier présumé comparaît devant la cour d'assises de Haute-Saône. Lors de sa garde à vue, cet ancien chauffeur de car de 35 ans avait nié connaître Christine Mathieu, avant d'admettre devant le juge d'instruction l'avoir croisée le matin de sa disparition. Il avait expliqué qu'ensemble, ils s'étaient rendus chez lui et qu'il avait eu une relation sexuelle consentie avec la jeune femme de 20 ans. Mais Yunis Merizak a toujours nié le crime particulièrement sordide. L'autopsie avait révélé la présence de traces de terre dans les voies respiratoires de la victime : son meurtrier avait donc maintenu violemment sa tête dans le sol boueux jusqu'à l'étouffement.

"Coupable idéal"

Son avocat, Me Randall Schwerdorffer, qui dénonce la désignation d'un "coupable idéal", explique les différentes versions de son client par sa nervosité : "L'hypothèse d'enquête repose sur une de ses maladresses : il était terrifié par l'accusation portée contre lui, il a nié connaître la victime, alors qu'il la connaissait".

Si Yunis Merizak n’est pas poursuivi pour viol, les proches de Christine Mathieu ne croient pas à la thèse d'une aventure passagère. A l'époque, son compagnon avait expliqué avoir reçu un texto de sa petite amie à 6h30 lui demandant de venir la chercher. Puis une série de messages étranges pour dire qu'elle était finalement retenue au travail et un peu plus tard : "Un collègue m’a ramenée, je suis à la maison." Le procès de Yunis Merizak doit durer 5 jours. Il encourt trente ans de réclusion criminelle.
 


Maud VALLEREAU

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