Journée de solidarité : qui bosse, qui chôme ?

par Nicolas VANEL
Publié le 9 juin 2014 à 6h00
Journée de solidarité : qui bosse, qui chôme ?

LUNDI DE PENTECÔTE - Instaurée en 2004, suite à la dramatique canicule de 2003, la "journée de solidarité" a progressivement évolué vers une organisation à la carte synonyme bien souvent de jour chômé. Lundi, seuls 23% des salariés devraient travailler, selon un sondage Ifop pour Ouest France. Et vous ?

23,5 milliards d'euros récoltés en dix ans
Impulsée par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, la "journée de solidarité", créée par la loi du 30 juin 2004, sonne comme la réponse aux plus de 19.000 décès constatés lors de la canicule de l'été 2003. L’objectif de cette journée travaillée mais non payée, qui a rapporté 23,5 milliards d'euros en dix ans, est de financer la prise en charge des personnes âgées. En échange des salaires non versés, les employeurs, publics et privés, versent une contribution de 0,30% sur la masse salariale.

Une "journée à la carte"
Originellement imposée le lundi de Pentecôte, la journée de solidarité est aujourd’hui organisée par les entreprises selon différentes modalités : jour travaillé, suppression d'une journée de RTT, jour offert par l'entreprise ou encore 7 heures de travail supplémentaires réparties dans l'année. Des dispositions qui globalement ont ramené le lundi de Pentecôte à son statut de jour férié.

Moins d'un quart des salariés au travail
En effet, les études d'opinion réalisées sur le sujet montrent que "seuls 20 à 30%" des salariés devraient se rendre au travail lundi, selon l'étude du groupe d’intérim Randstad. Une estimation qui rejoint le sondage Ifop publié dimanche dans Ouest France , selon lequel 23% des salariés travailleront lundi. En 2005, année de son lancement, ce pourcentage s'élevait à 44%.

Qui travaille et qui chôme ?
Selon l'enquête de l'Ifop, le secteur public est celui qui comptera lundi le moins d'effectifs avec 17% de fonctionnaires, contre 26% de salariés dans le privé. Les écoles et la plupart des services publics resteront en effet fermés lundi, tandis que les transports fonctionneront globalement comme un jour férié. Dans le privé, le BTP et l'industrie tournent au ralenti, tandis qu'une interdiction administrative visant le transport routier, ce lundi, contraint également les entreprises de logistique à fermer. En revanche, la plupart des commerces devraient être ouverts.


Nicolas VANEL

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