VIDÉO - À Arles, une école pour les enfants "différents"

par Charlotte ANGLADE
Publié le 7 janvier 2017 à 21h42, mis à jour le 7 janvier 2017 à 23h09

Source : Sujet TF1 Info

ALTERNATIVE - À quinze kilomètres d’Arles s’est ouverte une école pour enfants "différents", précoces, dyslexiques ou autistes légers. Un établissement qui accueille cette année 106 élèves âgés de 3 à 16 ans. La plupart étaient en échec scolaire. Aujourd’hui, ils sont davantage écoutés et épanouis grâce à une pédagogie bien particulière.

Ils étaient pour la plupart en échec scolaire. Précoces, dyslexiques ou autistes légers, une centaine d’enfants que l’on nomme "différents" sont accueillis depuis la rentrée près d’Arles, dans la vieille ferme familiale des éditeurs d’Actes Sud transformée en école.  Dans cet établissement à la pédagogie alternative, les enfants, âgés de 3 à 16 ans, chantent, dansent et font partie d’un orchestre. "Ça leur sert à apprendre à s'écouter, à entendre les autres. L'attention, c'est une grande composante de toute l'activité pédagogique", souligne Henri Dahan, directeur de cette école du Domaine des Possibles.

Des cycles de trois semaines pour mieux approfondir

Ici, pas de cours qui s’enchaînent. L’apprentissage évolue par cycle de trois semaines, de façon à approfondir certaines notions plutôt que de toutes les survoler. Les notes, elles, sont exclues, tout comme les devoirs. "Lena est dyslexique. Et le collège, c’est le sempiternel sept heures de cours par jour et sept enseignants différents. Ça donne des enfants, qui, quand ils sont dyslexiques, sont soit en souffrance, soit en échec", raconte une maman. "Je crois que le terme le plus approprié à cette école, c’est la bienveillance".

Évincer la compétition pour donner envie d'apprendre

L’école est financée par  les éditeurs d’Actes Sud, par quelques mécènes et par les droits de scolarité qui, selon les revenus, s’élèvent de 650 à 6.000 euros par an. Elle a trois ans pour faire ses preuves et espérer signer une convention avec l’État. "En France, on s’est dit que l'école s'occupait plus de l’évaluation, du diplôme, d’enfermer l’enfant dans une compétition plutôt que de lui donner envie d’apprendre. C’est pas normal !" se désole François Nyssen, fondatrice de cet établissement et éditrice chez Actes Sud.


Charlotte ANGLADE

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