La circulation alternée a-t-elle vraiment servi à quelque chose ?

Publié le 17 décembre 2016 à 17h05
La circulation alternée a-t-elle vraiment servi à quelque chose ?

BILAN - Une étude du site V-Traffic, révélée par Le Parisien ce samedi 17 décembre, évalue les conséquences de la circulation alternée sur les routes. Résultat : en Ile-de-France, des bouchons a peine plus clairsemés. Les effets sur les taux de polluants, eux, devraient être réels mais ils n'ont pas encore été mesurés avec certitude.

Circulation alternée, quel bilan ? Après un épisode de pollution inédit depuis 10 ans en Ile-de-France, et six jours d'interdiction partielle de circulation, une étude menée par le site V-Traffic et révélée par le Parisien ce samedi a voulu évaluer l'efficacité de cette mesure. Sa méthode :  comparer la vitesse moyenne des véhicules entre le 6 et le 9 décembre, sur les principaux axes parisiens en se basant sur des données GPS. Résultat ? Une amélioration en demi-teinte, alors même que la moitié des voitures étaient censées ne pas prendre la route durant cette période.

En fait, seul le périphérique parisien peut se vanter d'avoir ressenti les effets positifs de la circulation alternée. Car dans ce secteur, l'étude a observé une augmentation de la vitesse moyenne de 21%, allant même jusqu'à 94% mercredi soir entre porte d'Auteil et porte Maillot. En revanche, pas de différence nette sur l'A 86. Cet axe qui aurait pourtant pu recevoir les exclus du périphérique n'a en réalité pas été plus fréquenté qu'en temps normal. Sur les autres axes de report possibles - entre l'A1 et l'A3 par exemple - qui auraient pu se retrouver engorgés, la vitesse a même... augmenté. Notons tout de même qu'en direction de Paris, sur l'A 6B notamment, la cirulation alternée a fait ses preuves. La vitesse, selon l'étude V-Traffic, y a augmenté de près de 58%. 

Qualité de l'air : quel impact réel ?

Et la qualité de l'air dans tout ça ? Ce week-end, l'association de surveillance de la qualité de l'air Airparif a noté une amélioration. La concentration de particules fines est en effet passée sous le seuil d'information de 50 microgrammes par mètre cube. Mais cette évolution est-elle pour autant liée à l'efficacité de la circulation alternée ? La semaine précédente, déjà, auprès du Figaro, une porte-parole de Airparif déclarait que "ne pas avoir pu mesurer l'impact réel de la circuation alternée sur le niveau de pollution dans les stations."  Mais rappelle, pour mémoire, qu'une précédente mesure similaire, appliquée en 1997, avait permis de baisser de 20% les dioxydes d'azote dans le centre de Paris. 

Environnement : comprendre le pic de pollution à parisSource : Sujet JT LCI
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La rédaction de TF1info

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