COUAC - Jeudi, près de 9.000 étudiants en sixième année de médecine ont dû repasser deux épreuves d'un concours déterminant pour leur orientation professionnelle. Certains des sujets avaient déjà été distribués par le passé. Aujourd'hui, ils expriment leur colère.
Les dysfonctionnements n’ont cette année pas seulement touché le bac. Jeudi, 8.900 étudiants en sixième année de médecine ont dû repasser deux épreuves d’internat, initialement prévues lundi et mercredi. La nouvelle tenue de l'une d'entre elles a été annoncée le matin même, à 9h, alors que les élèves planchaient déjà sur la première épreuve qu’ils devaient refaire. Cette nouvelle journée d’examen est liée à la distribution d'un sujet très similaire publié dans les annales 2016 et la composition d'un sujet déjà proposé à l'occasion d'une conférence de préparation d'une des 37 unités de formation et de recherche (UFR) de France. Elle a suscité la colère des étudiants, mais aussi de la profession.
"L'incompétence" et "l'irresponsabilité" dénoncées
Suite à l’annonce de ce nouveau report, l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (Anemf), a publié un communiqué dénonçant "l’incompétence" et "l’irrespect" des organisateurs du concours. Les auteurs du texte, le président et le vice-président de l’association, demandent à rencontrer "de toute urgence" la ministre de la Santé et des solidarités Agnès Buzyn et la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation Frédérique Vidal pour discuter de "la gravité de la situation et de l’acharnement du système à être toujours plus dur avec les étudiants".
De son côté, le syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) se dit scandalisé par "ces grossières erreurs de sélection des dossiers proposés aux étudiants". Dans un communiqué de presse publié sur son site, il pointe également du doigt les conditions "intolérables" dans lesquelles les étudiants ont dû repasser leurs épreuves, évoquant notamment la canicule. Le syndicat demande une intervention des ministères concernés et des excuses officielles des organisateurs des épreuves classantes nationales (ECN) auprès des étudiants en médecine.
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Ce concours des épreuves classantes nationales est un examen crucial pour les élèves. Il permet de déterminer, en fonction de leurs notes, leur future spécialité médicale ainsi que leur lieu de formation. En 2011 et 2016, certaines épreuves avaient aussi dû être repassées à la suite de couacs.